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Intenses affrontements au Nord-Kivu : Qui se cache derrière les combats à Rutshuru ?

D’intenses combats se déroulent depuis lundi à Rugari et à Nyesisi, dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC. Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu, une organisation de Human Rights Watch au Congo-Kinshasa, ces combats ont fait des morts mercredi 26 janvier. Le baromètre sécuritaire du Kivu affirme qu’il s’agit d’une attaque des ex-M 23, ces combattants congolais, ayant été défaits par l’armée congolaise en 2013 et qui se sont réfugiés depuis, en Ouganda, au Rwanda et certains, dans les montagnes de Rutshuru à l’Est de la RDC.
L’armée congolaise affirme qu’il y a des combats dans les collines de Nyesisi et Ngugo, mais ne confirme pas le nombre des morts, ni la vraie identité des assaillants.
Sauf que, il y a 3 semaines, Gilbert Kabanda, ministre de la Défense Nationale déclarait que « dans le territoire de Rutshuru, des dispositions sont prises pour étouffer toute tentative d’attaque des groupes armés, particulièrement les résidus du M 23 et d’autres groupes complices ».

Mercredi 26 janvier, le Lieutenant-Colonel Constant Ndima, gouverneur du Nord-Kivu s’est rendu dans la zone de combat pour une visite de « réconfort des troupes ».
L’armée congolaise (FARDC) a lancé
des opérations de contre-offensives contre ces combattants après avoir subi leurs attaques. Ces attaques ont visé une position de l’armée près du parc des Virunga, à Nyesisi. Des pertes ont également été enregistrées du côté des rebelles, mais aucune source ne précise le nombre des morts.
Les combats ont provoqué des déplacements massifs des civils. Les habitants ont fui, les uns, vers la paroisse de Rugari et d’autres ont trouvé refuge à Kabaya et Kanombe, près de la base militaire de Rumangabo, dans le groupement de Gisigari, au Nord-Kivu.

En octobre 2019, la RDC et le Rwanda avaient convenu des modalités de rapatriement des combattants de l’ex-M23 vivant dans ce dernier pays. Malgré le rapprochement entre Kinshasa et Kigali, cette mesure peine à être mise en œuvre.
En novembre 2021, des attaques similaires avaient été attribuées aux rebelles du M 23 toujours dans le territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu. Bertrand Bisimwa, chairman de cette organisation qui se fait appeler aussi Armée révolutionnaire du Congo
avait nié l’implication de ses combattants dans les affrontements militaires, arguant que les M23 sont en négociation avec le gouvernement congolais depuis plus d’un an. Mais Bertrand Bisimwa avait indiqué tout de même que ses « combattants qui sont dans le territoire de Rutshuru depuis 2017 pour attendre la position du gouvernement aux causes profondes du conflit qui nous oppose, subissent des actes de provocation de la part de certains éléments incontrôlés des FARDC depuis l’année 2020. Ils se sont toujours abstenus de répondre de peur de provoquer une autre guerre inutile », avait-il déclaré.

Patrick Ilunga

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