Politique

Interview exclusive : Odette Babandoa : « Nous voulons qu’avec l’union sacrée, puissions cimenter l’unité nationale. »

La force d’un pays se détermine par l’unité de son peuple. Alors, pour résoudre les crises récurrentes auxquelles ils font face, tous les congolais sont appelés à s’unir et à recréer l’amour. Cet appel est partagé par la notable de l’ex-province orientale Odette Babandoa qui avait conduit une délégation de la notabilité des forces politiques et sociales de l’espace oriental pour échanger avec le président Tshisekedi autour des consultations nationales. Au cours d’une interview exclusive qu’elle a accordé à notre rédaction, l’ancienne ministre des transports et voies de communication a invité tout le peuple congolais à rester souder et à regarder vers la même direction. Elle a par ailleurs expliqué quelques problèmes auxquels est confronté l’espace oriental. Ci-dessous, lisez l’intégralité de cette interview.

GeopolisHebdo : Madame Babandoa, vous avez été consulté par le Chef de l’Etat dans le cadre des consultations nationales qu’il a entamé depuis le lundi 2 novembre denier. Des consultations qui s’inscrivent dans un contexte de crise. Quelles ont été vos propositions pour sortir le pays de cette crise ?

Odette Badandoa (OD) : Les propositions restent pour le Chef de l’Etat. Néanmoins, nous avons demandé que cette initiative puisse continuer. Cette initiative louable pourra aider la République, mais aussi à refonder l’Etat, à recréer l’amour entre peuples. Puisqu’il ne faudrait pas qu’au Nord les gens meurent et au Sud, les autres fêtent. Or, s’il y a deuil au Nord, c’est qu’il y a deuil aussi au Sud. Et nous voudrions qu’avec l’Union Sacrée, nous puissions cimenter l’unité nationale et que nous nous battons pour l’intégrité du pays qui est vraiment menacé. Nous sommes venu ici en tenant compte de notre diversité culturelle, géographique. Et c’est parce que nous sentons que nous risquons de devenir apatride. Regardez ce qui se passe en Ituri, aux Nord et Sud Kivu. Nous sommes en train de craindre qu’une partie de notre pays puisse partir. Au lieu de rester dans les distractions, nous devons nous unir pour regarder dans la même direction.

GH : Est-ce que vous avez parlé aussi de la dissolution de l’Assemblée Nationale ?

OB : L’assemblée nationale, c’est la représentation du peuple congolais. Ce n’est pas la représentation des composantes. Si vous tourner casaque au peuple, celui qui vous a mandaté pour travailler, ça ne marchera pas. Mais nous espérons que nos frères parlementaires vont travailler pour le bien-être du peuple congolais. Donc, c’est pourquoi il faut se battre pour Ça.

GH : Quelles sont les vrais problèmes auxquels est confronté le grand espace oriental ?

OB : Vous suivez ce qui se passe en Ituri, Haut-Uele, Bas-Uele. Nous sommes aujourd’hui envahi par les mbororos, des éleveurs tchadiens. Ils détruisent nos champs. Et nous n’avons pas un mot à dire. C’est ça aussi, c’est le problème que nous vivons. Et les routes, on doit les construire. Parce que la province Orientale une province essentiellement agricole. Elle peut nourrir la quasi-totalité du pays. Pour cela, il faut des infrastructures routières nécessaires. Et c’est ça aussi, le problème que nous vivons.

GH : Quel est votre message de paix à la Nation ?

OB : Nous devons rester souder et regarder vers la même direction. Et nous nous pensons qu’il faut soutenir le Chef de l’Etat pour nous guider à résister face l’invasion.

Propos recueillis par Djodjo Mulamba

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