Santé

Interview exclusive sur les maladies cardio-vasculaires Dr. David Gondele :  » La lutte contre ces maladie est l’apanage de la société toute entière »

Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès dans le monde et font environ 17,9 millions de morts chaque année selon l’organisation Mondiale de la santé. Elles regroupent un ensemble d’infections du cœur et des vaisseaux sanguins, notamment les maladies coronariennes, les maladies cérébrovasculaires et les cardiopathies rhumatismales. Plus de 4 décès sur 5 consécutifs à une maladie cardiovasculaire sont liés à des crises cardiaques et à des accidents vasculaires cérébraux, et un tiers de ces décès surviennent prématurément chez des personnes de moins de 70 ans.

Les principaux facteurs de risque comportementaux pour les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux sont la mauvaise alimentation, la sédentarité, le tabagisme et la consommation nocive d’alcool. Chez les personnes concernées, ces facteurs de risque comportementaux peuvent se traduire par de l’hypertension artérielle, de l’hyperglycémie, de l’hyperlipidémie, une surcharge pondérale et de l’obésité. Ces « facteurs de risque intermédiaires » peuvent se mesurer dans les établissements de soins de santé primaires et indiquent un risque accru de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, d’insuffisance cardiaque ou d’autres complications. Tel est le constant fait par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sur les maladies cardiovasculaires au monde.
Face à cette problématique, la rédaction de Geopolis Hebdo est allé rencontrer David Gondele, médecin cardiologue à la clinique « la vie » où il exerce son métier, celui de soigner ses patients. Ce dernier s’est livré à un jeu des questions-réponses au micro de notre rédaction pour parler, expliqué aussi évoquer des précautions à prendre pour prévenir la maladie.

Geopolis Hebdo :  » Selon le constat de l’OMS, les maladies cardio-vasculaires sont la principale cause de décès dans le monde et font environ 17,9 millions de morts chaque année. Quel est vôtre commentaire ?

David Gondele : Effectivement selon le constant de l’OMS, les maladies cardio-vasculaires constituent la principale cause de mortalité dans le monde. Ces maladies font parties d’un grand groupe des maladies qu’on appelle « des maladies non transmissibles » parce qu’elles ne se transmettent pas d’une personne à une autre. Par opposition, des maladies infectieuses qui peuvent être transmissibles, mais aussi et surtout se sont des maladies qui évoluent lentement et dans un mode plutôt chronique c’est-à-dire, qui se taille dans le temps et qui peut entraîner des complications également dans le temps surtout lorsque ces maladies ne sont pas bien soignées. Parmi ces maladies non transmissibles il y a bien entendu les maladies cardio-vasculaires mais il y a aussi le cancer, les maladies respiratoires chroniques et aujourd’hui on inclut aussi le diabète sucré dans ce grand groupe des maladies.

GH : Il ya quelques années, ces maladies étaient considérées comme l’apanage des pays industrialisés. Qu’est-ce qui explique leur montée en flèche en Afrique ?

DG : Effectivement ces maladies étaient considérées comme l’apanage des pays industrialisés. De plus en plus la prévalence de ces maladies ne fait que s’accroître dans le pays africains dits « en voie de développement » et cette notion avait déjà était constatée vers les années 50 et on parlait de la notion de transition épidémiologique parce que dans le temps, se sont les maladies qui se faisaient dominer dans les pays en voie de développement.

Mais aujourd’hui, il y a l’augmentation de la prévalence des maladies non transmissibles parmi lesquelles il y a les maladies cardio-vasculaires qui viennent coexister avec les maladies infectieuses qui persistent quand-même dans le pays en voie de développement et ceci peut s’expliquer par beaucoup des phénomènes entre autres l’urbanisation grandissante dans les pays en voie de développement avec un changement de mode de vie. Les gens adoptent le mode de vie calqué au model occidental où on fait moins de sport, on mange moins bio, de plus en plus on commence à consommer des produits manufacturés revendus dans des supermarchés, on consomme de l’alcool, les gens se mettent à fumer, il y a le stress qui devient de plus en plus grandissant, il y a aussi le phénomène de vieillissement de la population. C’est vrai que l’espérance de vie en Afrique n’est pas aussi élevée que celle de l’occident, mais il y a une nette amélioration de l’espérance de vie grâce au progrès de la médecine également mais aussi ces prévalences peuvent s’expliquer pour l’augmentation des moyens diagnostiques pour ces maladies. Dans le temps, il n’y avait pas des équipements suffisant pour diagnostiquer ces maladies mais actuellement il y a de plus en plus des équipements pour poser le diagnostique de ces maladies cardio-vasculaires, ce qui explique que la prévalence est entrain d’augmenter aussi.

GH : Est-ce que les habitudes alimentaires peuvent avoir une incidence sur les prévalence de ces maladies ?

DG : Oui ! Les habitudes alimentaires peuvent avoir une incidence sur la prévalence de maladies. C’est comme ça qu’on entend souvent parler de la notion d’une alimentation équilibrée, c’est-à-dire une alimentation pas trop riche en graisses, pas trop riche en sucre et pas trop riche en Sel en plus de ça, consommer moins des fruits, moins des légumes peut exposer aussi à un accroissement de la prévalence des maladies cardio-vasculaires. Mais il n’y a pas que les habitudes alimentaires mais il y a aussi certaines habitudes de vie comme la consommation du tabac, la consommation de l’alcool, l’inactivité physique qui peuvent aussi concourir à l’augmentation de la prévalence de ces maladies.

GH : Quelles sont les mesures préventives pour lutter contre ces maladies ?

DG : les mesures préventives pour lutter contre ces maladies peuvent être axées en plusieurs points. On parle de la prévention primaire, lorsque la personne n’a pas encore développé les maladies cardio-vasculaires. En ce moment-là, il faut appliquer une bonne hygiène de vie, une bonne alimentation équilibrée, une éviction du tabac, une consommation bien modérée de l’alcool, une alimentation riche en fruits et légumes et il faut aussi de temps à temps se rendre à l’hôpital pour passer au contrôle par le médecin car la prévention passe aussi par le dépistage de ces maladies. En suite il y a une prévention secondaire, lorsque la personne à déjà développer ces maladies cardio-vasculaires dans le but d’éviter une aggravation de ces maladies.

D’éviter d’autres complications de ces maladies et la prévention secondaire c’est vraiment l’apanage du personnel médical qui, en fonction de chaque profil du patient et de la maladie cardio-vasculaires qu’il va diagnostiqué pourra adopter des mesures particulières qui seront rajoutées. Toutes ces mesures que l’on peut appliquer déjà en prévention primaire afin de lutter contre ces maladies. Mais la lutte contre les maladies passe également par une amélioration de la qualité des soins que l’on peut offrir à ses patients.

Cette qualité de soins qui dépend également de l’outil diagnostique et de la qualité du personnel médical qui s’occupe de ces patients. C’est aussi un des moyens efficaces pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires. Donc il faut occuper des hôpitaux, organiser des formations en continu pour le personnel soignant, il faut organiser des campagnes de sensibilisation en visant le grand public en trouvant des mots simples, adaptés et compréhensibles pour la population en différentes dialectes du pays pour transmettre l’information et pour que les gens sachent ce qu’ils doivent faire pour lutter contre ces maladies. Donc la lutte contre ces maladies cardio-vasculaires c’est vraiment l’apanage de la société toute entière, les autorités de l’État, le personnel médical, des personnalités publiques et influenceuses.

Propos recueillis et retranscrits par Voldi Kengi

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