Politique

Jean-Pierre Bemba Gombo

Jean-Pierre Bemba Gombo, né le 4 novembre 1962, à Bokada, dans l’ex province de l’Équateur, fut vice-président de la RDC durant la période de transition. Il a été incarcéré par la Cour pénale internationale pendant près de dix ans pour “crimes de guerre” et ‘’crimes contre l’humanité’’ avant d’être acquitté en 2018. Cet animal politique mesurant 1,90 m a fait ses études secondaires au collège Boboto à Kinshasa, et ses études supérieures à Bruxelles en Belgique, où il a décroché son diplôme de licence en sciences commerciales et consulaires de l’ICHEC au côté d’Olivier Kamitatu. Jean-Pierre Bemba a été un membre de l’entourage de l’ancien président Mobutu dont il est parent par alliance (sa sœur est l’épouse d’un des fils de l’ancien président, Nzanga Mobutu).

En 1997, il s’exile lors de la prise du pouvoir par l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) menée par Laurent-Désiré Kabila. En 1998, il crée le MLC et son bras armé, l’Armée de Libération du Congo (ALC) avec le soutien des troupes ougandaises. Surnommé le Chairman, il installe son quartier général à Gbadolite, dans l’ex Équateur, ancien fief de Mobutu. Après un accord politique, il est nommé vice-président du gouvernement de transition dans le cadre du processus de paix le 30 juin 2003. Candidat à la présidentielle d’octobre 2006, il arrive au premier tour à la deuxième place derrière Joseph Kabila avec plus de 20 % des suffrages exprimés. Il a réalisé de bons scores dans sa région d’origine l’Équateur, mais aussi à Kinshasa, principalement dans les quartiers populaires et dans le Kongo-Central. Au deuxième tour, il arrive en tête à Kinshasa, dans l’Équateur, dans le Bas-Congo, dans le Bandundu et dans les deux Kasaï. Cependant, au niveau national, il n’obtient que 42 % des suffrages exprimés. Il introduit plusieurs recours auprès de la Cour suprême mais il n’obtient pas gain de cause.

Après sa défaite face à Joseph Kabila lors de l’élection présidentielle d’octobre 2006, Jean-Pierre Bemba s’était engagé à mener une « opposition républicaine », c’est-à-dire uniquement sur le plan politique. Actuellement, Jean-Pierre Bemba est sénateur, élu lors des élections sénatoriales du 19 janvier 2007. Poste qu’il n’a jamais occupé suite à son incarceration à la CPI. Après son acquittement, “lgwe”, comme l’appellent affectueusement ses militants et contemporains, n’a pas encore fait de déclaration politique. Mais il reste quand même un candidat sérieux pour la présidentielle du 23 décembre 2018. Le congrès de son parti, MLC, annoncé en juillet de cette année, va certainement lui baliser la voie vers la magistrature suprême. L’homme a déjà confirmé sa participation. Dans cette attente, bon retour au pays de tes ancêtres Mwana mboka!

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