Société

Journée internationale pour l’accès universel à l’information : L’Unesco plaide pour l’adoption et la mise en œuvre d’une loi en RDC

Promouvoir la culture de la paix et le développement durable à travers l’accès à l’information, c’est sous ces mots qu’est placée la célébration de la journée internationale sur l’accès universel à l’information ce lundi 28 septembre 2020. A cette occasion, l’Unesco et la Monusco ont organisé, le samedi 26 septembre au salon Lubumbashi du Pullman Congo à Kinshasa, un café de presse qui a pu réunir des sénateurs, députés, des chercheurs, de la société civile, des patrons des médias, des journalistes, des étudiants en journalisme et autres couches professionnelles. Au cours de cette activité, tous les panélistes et participants ont exprimé le vœu de voir la République Démocratique du Congo être dotée d’une loi portant accès à l’information et des mécanismes de régulation des médias en temps de crise en vue de favoriser un climat de paix et de prospérité.

«La célébration de la journée internationale de l’accès universel à l’information en 2020 a pour objectifs de plaider pour l’adoption et la mise en œuvre de garanties constitutionnelles, statutaires ou politiques solides en temps de crise, d’approuver les principes du droit à l’information en temps de crise et souligner le rôle des multiples parties prenantes dans cette optique pour la prospérité et le développement durable, » tels sont les mots par lesquels le représentant-pays du bureau de l’Unesco en RDC, le Professeur Jean-Pierre Ilboudo qui a ouvert ces assises.
Pour lui, cette journée internationale révèle une pertinence toute particulière dans le contexte de l’Agenda 2030 de développement durable, en particulier avec la cible 10 de l’objectif du développement durable 16 qui appelle à assurer l’accès public ainsi que la protection des libertés fondamentales surtout en cette période de crise sanitaire de la COVID-19.
Par ailleurs, ce format de café de presse a été choisi, a-t-il expliqué, dans le but de susciter aussi le renforcement du plaidoyer positif afin que l’accès à l’information puisse s’épanouir grâce à l’action de tous, mais également pour booster le processus d’adoption de la loi pour l’accès à l’information au niveau de l’Assemblée nationale. Et il a souhaité que tous les participants développent, au terme de cette table ronde, une compréhension commune et manifestent un engagement partagé dans la contribution de l’information à la réalisation des ODD.

Les discussions en panels

Les échanges tenus au cours de cette table ronde ont été organisés autour des deux panels dont le premier s’est penché sur les médias et l’accès du public à l’information sur la COVID-19. Et le deuxième a abordé le plaidoyer en faveur de la loi pour l’accès à l’information en RDC.

Dans le premier panel, cinq panélistes sont intervenus avec des explications et des points de vue pertinents dans le cadre de l’accès à l’information sur la COVID-19. Dans son intervention, le

Directeur de l’information publique de la Monusco Theophane Kinda, a signifié que le mode de travail de la Radio Okapi a été bouleversé suite à la COVID-19, mais des solutions adaptées ont été apportées pour continuer à travailler en vue de garantir l’accès à l’information de ses 24 millions d’auditeurs en RDC.

Pour sa part, le représentant de l’Unesco Jean-Pierre Ilboudo a indiqué que son institution a travaillé pendant la crise de COVID-19 pour mettre en place 103 radios communautaires aux fins de faciliter l’accès à l’information aux élèves. Et l’Unesco projette la création d’une radio nationale scolaire pour donner cours aux enfants, a-t-il renseigné.

Le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication Tito Ndombi a quant à lui souligné que pour faciliter l’accès à la vraie l’information sur la COVID-19, son institution avait recommandé aux médias de chercher des informations auprès des experts et spécialistes sur cette pandémie. Mais, le CSAC rencontre aujourd’hui une difficulté, notamment celle de manque de dispositif juridique pour réguler les réseaux sociaux qui propagent des fakes news sur cette maladie, s’est-il inquiété. De son côté, le Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo Jean Boucard Kasonga a expliqué que les journalistes ont été pris de court par cette crise sanitaire. Conséquence, certains journalistes sont tombés dans l’ignorance, mais l’UNPC a fait quelques recadrages pour favoriser l’accès à la vraie information sur la COVID-19.

Intervenant à ce panel, le sénateur Didier Mumengi a constaté que « la communication sur cette pandémie n’a pas été performante ». Et il pense qu’il est important face à cette situation que « le gouvernement s’arme d’une stratégie de communication qui va bien expliquer l’existence du coronavirus ». Car il y a de doute dans le chef de l’opinion sur l’existence même de ce virus la maladie.

Et il en appelle de ce fait au développement d’un nouveau type des journalistes qu’on appellerait « journalistes d’alerte à la COVID ».

Quant au deuxième panel, les intervenants ont exposé sur l’adoption d’une loi garantissant l’accès à l’information. Le député national et président de la commission socioculturelle de l’Assemblée nationale Léon Mondole, l’accès à l’information a été toujours le fruit d’une lutte. Aujourd’hui, le compteur est remis à zéro pour l’examen de la loi portant accès à l’information en République Démocratique du Congo. Plaidant pour l’adoption de cette loi par l’actuelle législature, le coordonnateur du collectif 24 intervenant a rappelé que le droit d’accès à l’information est un droit universel. Car, tout citoyen a le droit de s’informer sur tout ce qui le concerne.

Djodjo Mulamba

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