Santé

Kasaï oriental : Mbuji-Mayi menacée par la résurgence du choléra et la rougeole !

Alors que l’épidémie d’Ebola n’a pas encore dit son dernier mot à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), celles de choléra et de la rougeole continuent de faire ses victimes au centre du pays. Selon Jean-Pierre Sumba Katende, médecin coordonnateur de la cellule épidémiologique à la division provinciale de la santé, joint par Géopolis Hebdo, il affirme que depuis deux semaines une résurgence sévère d’épidémies s’est manifestée avec plusieurs cas enregistrés dans les zones de santé de Tshishimbi et de Muya. Jean-Pierre Sumba Katende plaide pour une campagne de Vaccination générale des enfants contre la rougeole et une prise en charge des malades du choléra avec des moyens conséquents.

Dans son intervention, Jean-Pierre Sumba a fait savoir que le choléra et la rougeole sont là depuis l’année passée. « Pour le choléra, les interventions et autres actions menées avaient permis de diminuer sensiblement les différents cas, ce qui nous avait permis d’ entamer l’année 2019 sans beaucoup des cas, jusqu’au mois de mai où il y a eu cette résurgence dans la zone de santé de Tshishimbi, précisément dans l’aire de santé de Tshiaba…Actuellement, dans la ville de Mbuji-Mayi, avec le retour des pluies nous avons enregistré une vingtaines de cas qui ont été dirigés directement vers le centre de traitement dans la zone de santé de Muya »,a déclaré Jean-Pierre Sumba Katende.
Toutefois, il a fait savoir que l’une des causes principales de la résurgence de l’épidémie de choléra est les conditions de vie et d’hygiène très précaires. « Le manque d’eau potable oblige la population locale à recourir à des sources d’eau déjà souillées mais aussi les conditions sanitaires dans les aires de santé qui sont à déplorer, sont les principales causes de cette résurgence », a ajouté l’épidémiologiste.

Par ailleurs, il déplore l’incapacité de l’unique centre de traitement de choléra (Mbuji-Mayi) à contenir les cas qui viennent de plusieurs zones de santé (Dibindi, Bonzola, Lukelenga…) de la ville. « La plus part de centres de traitement avaient déjà fermés, l’autre centre situé dans la zone de santé de Tshishimbi, à quelques kilomètres de la ville de Mbuji-Mayi est dans un état de délabrement très avancé…La prise en charge alimentaire des malades pose aussi un grand problème qui favorise la propagation de l’épidémie à travers les extensives qui doivent retourner en famille. »

Ces épidémies qui continuent de tuer à petit feu constituent actuellement un danger et une menace sanitaire au niveau de la province du Kasaï-oriental. Il s’impose donc l’urgence nationale, selon le docteur Jean-Pierre Sumba Katende, afin de contenir la propagation pendant ce temps.

Paulin Muembo

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