Economie

La pénurie de carburant perturbe la mobilité à Kinshasa : Les automobilistes, motocyclistes et usagers lancent un cri d’alarme au Gouvernement

 » Nous souffrons beaucoup ces derniers temps pour nous approvisionner en carburants. Et les longues files d’attente provoquent des embouteillages terribles sur les artères de Kinshasa. Il faut au moins deux à trois heures de patience pour avoir les carburants  », a déclaré Gédéon, chauffeur de taxi rencontré à la place du cinquantenaire, ex gare centrale.

Même constat fait par ses collègues rencontrés à l’entrée principale de la Gare Kinshasa-Est.

 » S’approvisionner en carburants est devenu une corvée dans la capitale. Il faut parfois payer entre 1000 et 3000 francs congolais des pourboires au pompiste avant d’être servi vite. Sinon, c’est la longue file d’attente. De fois, nous passons la nuit dans nos véhicules avec tous les dangers à la station-service pour être servi parmi les premiers  », a fait savoir Tshimanga Tshim’s, chauffeur de taxi-bus.

 » Hier, j’ai acheté le carburant à 20h00 après avoir passé plus de 04 heures à la station-service de l’avenue Lukusa. Cette crise n’est pas bonne pour les affaires. Que les autorités augmentent seulement les prix comme le demandent les sociétés pétrolières au lieu de nous laisser souffrir pour rien. Vraiment, nous souffrons beaucoup  », a dit à son tour Charles, lui aussi chauffeur de taxi à Kinshasa.

Quant au motocycliste communément appelé à Kinshasa  » Wewa  », celui-ci s’est exprimé en ces termes :  » L’achat des carburants à la station-service nous fait perdre beaucoup de temps. Cette crise à une incidence sur notre activité. Nous perdons beaucoup de temps qui devrait être consacré au travail. Nos recettes ont sensiblement baissées à cause du tarif que nous appliquons maintenant sur le marché. Une course de 2000 francs congolais revient maintenant à 4000 francs congolais. Qui a les moyens pour se payer un tel tarif ?  »

En un mot comme en mille, les automobilistes, motocyclistes et usagers du transport en commun ont lancé un cri d’alarme au Gouvernement des warriors :  » Nous demandons au Gouvernement d’anticiper à l’avenir et surtout, de prendre des mesures d’attenuations de cette crise. Gouverner, c’est prévoir, dit-on  ».

Propos recueillis par Bénie Mbaya

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