Economie

Le parc Kingakati est-il compris dans un des blocs pétroliers ? – Le ministre Didier Budimbu fixe l’opinion :  » Ce bloc, qui va du Bandundu jusqu’à N’sele, a été redimensionné pour épargner le parc pour des raisons humanitaires  ».

La polémique enfle au sujet de la vente des blocs pétroliers en République Démocratique du Congo (RDC). La délimitation des 25 blocs pétroliers qui seront mis en vente dans les jours à venir provoque non seulement des réactions mais aussi des critiques. En effet, des rumeurs les plus folles circulent sur les réseaux sociaux. Celles-ci annoncent avec tambours et trompettes depuis des semaines que le parc Kingakati, où l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, a sa résidence et y développe des activités d’affaires, serait compris dans un des blocs pétroliers qui seront mis en vente aux enchères par le Gouvernement Sama Lukonde.

Pour couper court aux rumeurs et fixer une fois pour toute l’opinion tant nationale qu’internationale, le Ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a confirmé dans un récent entretien avec la presse locale que le parc de Kingakati est compris dans un des blocs pétroliers. Toutefois, le ministre congolais a fait savoir que ce bloc, qui va du grand Bandundu jusqu’à la commune de N’sele, à Kinshasa, a été redimensionné pour épargner le parc propriété privée du Président honoraire et cela pour des raisons humanitaires.

Sur les 32 blocs initialement sectionnés, 27 font finalement l’objet d’appels d’offre international pour l’attribution des droits à partir du 28 juillet, selon le ministre congolais des Hydrocarbures.

Les blocs pétroliers concernés sont repartis à travers différentes régions du pays : trois dans le bassin côtier, neuf dans la Cuvette centrale, onze dans le Graben du Tanganyika et quatre dans le Graben Albertine. Les trois blocs gaziers sont situés dans le lac Kivu.

Pour l’organisation de protection de l’environnement Greenpeace, il ne fallait pas attribuer de blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, un complexe riche en biodiversité qui contient environ 30 gigatonnes de carbone, soit l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2. Pour l’ONG, ce projet gouvernemental aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat mondial. Des accusations rejetées par la Vice-première ministre et ministre congolaise de l’Environnement, Eve Bazaïba Masudi, qui a affirmé à la télévision publique (RTNC) que les études nécessaires avaient été menées avant l’attribution de ces droits d’exploration.

Dieudonné Buanali

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