Economie

Les crypto-monnaies : La BCC dénonce la collecte de l’épargne contre une monnaie proscrite

Les crypto-monnaies : Ces monnaies numériques qui ne sont régis ni par un Etat ou un système bancaire avec des transactions qui sont prise en charge par la communauté d’utilisateurs, dont les ordinateurs fonctionnent en réseau. Bien que ces monnaies, aient intégré l’économie réelle à travers le monde et soient acceptées par certains gouvernement et grandes entreprises à travers le monde d, elles demeurent cependant des actifs hautement spéculatifs non agréés en RDC. De ce fait, toute opération de collecte de l’épargne contre ces crypto-monnaies est proscrite.

Suscitant l’intérêt et la curiosité du grand public et des observateurs, la crypto monnaie est un investissement risqué, à en croire certains experts. D’après la Banque centrale du Congo, elle comporte des risques de fraude ou de perte énormes auxquels les épargnants congolais sont exposés.

Dans un communiqué officiel publié le 09 novembre, elle invite les autorités politico-administratives et judiciaires à dissuader le public de s’investir dans ce genre de transactions et avertit d’ores et déjà les éventuels récalcitrants qu’ils s’engageraient à leurs propres risques et périls.

Dangers des crypto-monnaies, les trois raisons évoquées par la BCC !

Dans ce communiqué officiel, la Banque centrale du Congo (BCC) a évoqué trois raisons pour lesquelles elle convie la population congolaise à la vigilance et à la prudence aux fins de ne pas exposer ses avoirs aux pièges d’escroquerie du genre Bindo, Nguma, Deutch International, … de triste mémoire, dont les souvenirs douloureux sont encore vivaces. Premièrement. Les sociétés opératrices ne sont pas installées en RDC et ne sont pas soumises aux dispositions légales et réglementaires de la RDC.

Deuxièmement, les acteurs en jeu sont non régulés et opèrent en toute liberté sur base d’un protocole informatique reposant sur une technologie cryptographique et décentralisée, appelée Blockchain. Dès lors, soutient la BCC, l’anonymat est gardé sur l’identité de donneurs d’ordre et des bénéficiaires. Encore que ces opérations comportent des risques élevés de cybercriminalité et de blanchiment des capitaux. Troisièmement, les crypto-actifs requièrent un minimum d’appétence technique et financière difficilement justifiable dans l’environnement congolais. Cela, du fait qu’ils s’adressent généralement à des investisseurs avertis et sont eux-mêmes extrêmement volatiles, leurs cours pouvant s’effondrer à tout moment.

Et de rappeler « Les dispositions de l’article 19 de la Loi n° 003/002 du 02 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des Etablissements de crédit stipulent qu’aucune entreprise autre qu’un Etablissement de crédit ou institution de Micro finance agréé par la Banque centrale du Congo ne peut recevoir du public de fonds à vue, à terme fixe ou à préavis ».

D’après la Banque centrale du Congo, des structures telles que World Cryptocurrency International, Standard Capital, Rathe Investissement Groupe, opèrent déjà en RDC au travers des représentants, notamment à Bukavu, Goma et Kinshasa. Elles proposent à la population des crypto-monnaies contre leurs épargnes.

Pour attirer leurs victimes, précise la Banque centrale, elles proposent de taux d’intérêt très élevés de 4 à 8% par jour et des marges bénéficiaires exorbitantes après 20 jours de souscription.

Paulin Muembo

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