Jadis le mariage était considéré comme étant une cérémonie de reconnaissance envers la famille qui a acceptée de donner leur fille à un inconnu. Tout en sachant que, le mariage est une union légitime de deux personnes dans les conditions prévues par la loi. Se marier était chose facile, puisqu’il était question de procéder au mariage coutumier uniquement et ainsi, les deux conjoints pouvaient cohabiter ensemble. D’où, il y a le mariage coutumier (en présence des deux familles), le mariage civil (devant l’officier de l’Etat) et le mariage religieux (devant Dieu). Aujourd’hui, c’est totalement différent car pour se marier, il faut bien se préparer surtout financièrement, non seulement pour les différentes cérémonies mais aussi parce qu’il faudra procéder aux examens de laboratoire visant à exclure tout défaut ou maladie pouvant avoir d’énormes répercussions sur la descendance. Ces deux examens sont ceux qui sont les plus demandés pour les tests prénuptiaux : le test sérologique rapide à VIH/SIDA ou le test d’Elisa ou Western Blot et l’électrophorèse qui permet de dépister une anémie falciforme SS (drépanocytose). Est-il important de faire des examens prénuptiaux ? Pour trouver la réponse à cette question, nous nous sommes rendus, mercredi 24 mai dernier, dans la commune de Ngaliema, aux environs de 9 heures, heure locale, pour y interroger Monsieur Yann Tshimanga, médecin-généraliste dans un hôpital de la place. Dans cet entretien avec Géopolis Hebdo, notre professionnel de santé, tout en répondant par l’affirmatif, nous explique les biens faits des examens prénuptiaux avant tout voyage de noces.
« Oui, il est important de faire des examens avant de se marier. C’est-à-dire que l’homme doit être sure à 100% de vouloir finir ses jours avec sa prétendante. Avant même d’aller rencontrer la famille de la femme, tous deux doivent effectuer ces examens. Si les résultats sont bons, l’homme peut se présenter au près de la famille de sa prétendante pour demander la main de leur fille », a déclaré Dr Yann Tshimanga. Tout en ajoutant que : « Il est également très important car il en va de l’harmonie du couple et sur une descendance sans maladie. »
Hélas ! Si l’on ne le fait pas, on pourra se retrouver dans une situation compliquée comme par exemple, avoir des enfants drépanocytaires (SS) ou un partenaire atteint du VIH sida.
Selon le Docteur Tshimanga, « si l’un des conjoints est anémique, ils peuvent se marier et auront des enfants AS. Sauf si l’un des conjoints est séropositif, il n’est pas conseillé de se marier, mais la décision finale revient au couple. Moi, personnellement je conseillais, je conseille et je conseillerais toujours aux fiancés de procéder aux tests au préalable pour éviter d’être obligé de se marier vu le pouvoir de l’amour qui est capable de fermer les yeux face à la réalité. Comme dit un adage : ‘’l’amour est aveugle’’ ».
En outre, le Sida est une maladie qu’il faut aussi à tout prix éviter. Pour ce faire, Yann Tshimanga demande aux fiancés de réfléchir avec la tête et non avec le cœur, car la vie de leur progéniture en dépend. Un homme avertit, en vaut deux.
Mbuyi Mukundi Muriel/UNIKIN
