Santé

Lutte et prévention contre la tuberculose : La RDC placée en 33ème position parmi les pays les plus touchés au monde

« Investir dans la lutte contre la tuberculose, c’est investir dans la santé universelle ». Tel est le thème national choisi par la RDC, dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de la lutte contre la tuberculose, le jeudi 24 mars 2022. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a saisi cette opportunité pour appeler encore une fois les chefs d’État et de Gouvernements  à investir sans plus tarder dans la lutte contre cette maladie en apportant des ressources, un soutien, des soins et des informations appropriées afin de vaincre cet ennemi commun. Il n’en demeure pas moins sûr que la RDC fait partie des pays les plus touchés par cette maladie. Elle est classée en 30ème position dans le monde.

Selon le dernier rapport de l’OMS, 66 millions de vies ont été sauvées depuis 2000, mais la pandémie de COVID-19 a mis un frein à ces progrès. C’est ainsi que pour la première fois en plus de dix ans, le nombre de décès imputables à la tuberculose a augmenté en 2020.

Les conflits qui font rage en Europe de l’Est, en Afrique et au Moyen-Orient viennent encore aggraver la situation des populations vulnérables.

Les dépenses mondiales consacrées au diagnostic, au traitement et à la prévention de la tuberculose en 2020 représentaient moins de la moitié de l’objectif mondial de 13 milliards de dollars par an d’ici 2022. Pour la recherche et le développement, il faudrait 1,1 milliard de dollars supplémentaires par an.

« Il faut investir de toute urgence afin de concevoir les services et les outils les plus innovants pour prévenir, détecter et traiter la tuberculose et en élargir l’accès, car ils peuvent sauver des millions de vies chaque année, réduire les inégalités et éviter des pertes économiques colossales », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus (OMS)  Avant d’ajouter : « Ces investissements offrent de formidables rendements aux pays et aux donateurs, grâce aux coûts de soins de santé qui sont épargnés et à la productivité qui augmente ».

Les investissements dans les programmes de lutte contre la tuberculose ont démontré qu’ils profitaient non seulement aux personnes atteintes de la maladie, mais aussi aux systèmes de santé et à la préparation aux pandémies. En s’appuyant sur les leçons tirées de la recherche sur la COVID-19, il est nécessaire de mobiliser les investissements et les actions visant à accélérer la mise au point de nouveaux outils, en particulier de nouveaux vaccins contre la tuberculose.

De 2018 à 2020, 20 millions de personnes ont reçu un traitement contre la tuberculose. Ce chiffre représente 50 % de l’objectif qui prévoit que 40 millions de personnes bénéficient d’un traitement contre la maladie sur 5 ans (2018-2022). Dans un même temps, 8,7 millions de personnes ont reçu un traitement antituberculeux à titre préventif, soit 29 % de l’objectif de 30 millions fixé pour la période 2018-2022.

La situation est pire encore pour les enfants et les adolescents malades de la tuberculose. Selon les estimations, 63 % des enfants et des jeunes adolescents de moins de 15 ans atteints de tuberculose n’ont pas bénéficié en 2020 des services vitaux de diagnostic et de traitement de la tuberculose, ou cette information ne figurait pas dans les chiffres officiels. Cette proportion était encore plus élevée – 72 % – pour les enfants de moins de 5 ans, dont près des deux tiers de ceux qui répondent aux conditions n’ont pas reçu de traitement préventif contre la tuberculose et restent donc exposés au risque de contracter la maladie.

« Les enfants et les adolescents atteints de tuberculose sont à la traîne par rapport aux adultes en ce qui concerne l’accès à la prévention et aux soins de la maladie », a déclaré la Dre Tereza Kasaeva, Directrice du Programme mondial de lutte contre la tuberculose de l’OMS. Avant de poursuivre : « Les lignes directrices de l’OMS publiées aujourd’hui peuvent changer la donne pour les enfants et les adolescents en les aidant à se faire diagnostiquer et à accéder aux soins plus rapidement, ce qui donne de meilleurs résultats et permet de réduire la transmission. La priorité consiste désormais à les mettre en œuvre dans tous les pays afin de sauver de jeunes vies et d’éviter des souffrances. »

La tuberculose reste l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières au monde. Chaque jour, elle coûte la vie à plus de 4100 malades et près de 30 000 personnes développent cette maladie que l’on peut prévenir et guérir. Mettre fin à la tuberculose exige une action concertée de tous les secteurs. A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, l’OMS appelle chacun – individus, communautés, sociétés, donateurs et pouvoirs publics – à apporter sa contribution pour en finir avec la tuberculose.

Enock Issey

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