Politique

Manœuvres politiques de haut vol : Qui cherche la tête de Jeanine Mabunda ?

Dans ce monde de communication intensive, rien n’échappe à l’œil de l’observateur averti. C’est ainsi que ‘on a remarqué des prises de position radicales dans les réseaux sociaux portant sur des tractations qui se passeraient dans les encablures de l’Assemblée Nationale et dont la présidente de cette institution serait le sujet principal. Des sources différentes et concordantes on apprend qu’une action est en cours au sein des députés, action tendant à recueillir des signatures pour obtenir le départ du bureau de l’Assemblée Nationale dirigée par l’honorable Jeanine Mabunda. Jusque-là la pratique est normale car elle relève des prérogatives des députés qui sont l’électorat naturel des membres du bureau et qui peuvent pour des raisons diverses leur demander des comptes. Mais les choses se corsent quand les mêmes sources disent que cette démarche, c’est à dire la recherche des signatures est accompagnée d’une action de corruption. Les députés qui accepteraient de signer cette pétition le feraient en contrepartie d’une somme d’argent. Cela est grave et ne peut publiquement être soutenu dans un pays qui se veut un état de droit et dont les derniers discours tenus par les hautes autorités se veulent un construit éthique. Il est inadmissible que les élus du peuple prennent position sur une question monnayant des prébendes. C’est un scandale qui ne peut passer et devrait être condamné par toute conscience patriotique. Les députés ont le droit de changer d’opinion et peuvent défaire ce qu’ils ont fait car ils en ont le pouvoir.
Mais si ce changement d’opinion est obtenu des suites d’un acte de corruption, rien alors n’aurait fondamentalement changé dans cette république. Les sacrifices du peuple à assainir les mœurs en politique seront vains et des vies humaines auraient été sacrifiées pour rien. Aujourd’hui il est établi que la gangrène qui tue le pays, c’est la corruption. Elle prive l’Etat des moyens nécessaires à la mise en place des politiques publiques favorables aux populations. Elle réduit la dignité des unes et des autres et elle fausse le rapport à la réalité. Parmi ses priorités le chef de l’Etat a aussi la lutte contre la corruption comme l’un des objectifs majeurs. Alors considérer que des élus seraient l’objet d’une tentative de corruption, c’est en vrai tirer une balle sur le corps social et s’étonner que celui-ci saigne abondamment.

Ceci dit, que reproche-t-on à la Présidente Jeanine Mabunda ? Selon des informations recueillies et non assumées publiquement par des députés, il est reproché à l’élue des élus de développer une certaine « insensibilité »à l’endroit des problématiques soulevées par les députés. En clair elle ne s’occuperait pas d’eux comme ils ont l’habitude car elle doit leur servir de bouclier face aux problèmes de la vie. Dans un contexte de crise aigüe et face à une diminution des ressources il est normal que les facultés même d’une « maman » soient limitées. On peut comprendre la colère des élus de ne pas être alignées sur les priorités d’une liste elle-même sujette à la diminution des moyens. Mais faire de cela la principale raison den cette fronde est insuffisant. C’est pourquoi certaines intelligences politiques estiment que cette montée en puissance est l’action discrète d’une force politique qui cherche à briser la carrière brillante de Jeanine Mabunda. Parmi ceux qui lui chercheraient noise il y a d’abord ceux de son camp qui n’ont jamais accepté le choix opéré par les autorités de la famille politique de la promouvoir à ce niveau. Ils ont rongé leur frein depuis des mois attendant de prouver qu’ils avaient raison. De là à provoquer cette situation il n ay qu’un pas. D’autres voient plus loin et affirment que son départ serait la rançon à payer pour un retour à, la normale entre les deux partenaires qui sont aujourd’hui dans une distanciation politique forte.

Quelques soient les raisons pour lesquelles on cherche la tête de Jeannine Mabunda il est impérieux que les valeurs républicaines soient préservées et que l’on puisse sauvegarder les ressources humaines sures qui se sont données à défendre la république et qui font la fierté non seulement de la politique promotrice de la femme, mais surtout la préservation des valeurs morales et éthiques.

Adam Mwena Meji

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