Economie

Marché de la Microfinance : BAOBAB RDC dispose d’une offre de crédit parmi les meilleures au pays, déclare le DG Kanyonga Kabeya

Créée dans l’optique de révolutionner les services financiers, les rendre simples, rapides et accessibles, l’Institution de Microfinance BAOBAB RDC, reste de plus en plus disposée à accomplir sans ambages cette mission noble sur le marché de la République Démocratique du Congo. Au cours d’une interview exclusive accordée à Géopolis Hebdo, le Directeur Général de cette Institution de Microfinance a non seulement dissipé le malentendu sur les conditions d’octroi des crédits par BAOBAB RDC mais aussi et surtout, réaffirmé la détermination de son Institution à continuer à servir les populations de la République Démocratique du Congo. « Les conditions d’octroi de crédit de Baobab RDC n’ont pas changé depuis 2019. Notre offre de crédit est parmi les meilleures sur le marché de la Microfinance dans la mesure où nous couvrons la quasi-totalité de segments desservis par le secteur et que nous sommes très flexibles en termes de garantie tant matérielle que financière », a déclaré d’emblée Mr Kanyonga Kabeya Directeur général. A en croire le N°1 de BAOBAB RDC, «  La Microfinance est un secteur capital pour le pays, dans l’optique d’une réduction maximale de l’exclusion financière et permettre aux PME, PMI et tous les commerçants d’avoir accès au crédit, le pouvoir politique, le régulateur et les opérateurs économiques doivent impérativement militer pour soutenir la survie et le développement du secteur de la Microfinance ». (Interview)

Géopolis Hebdo/Plusieurs personnes qui sont entrées en contact avec notre rédaction affirment que baobab vient de durcir les conditions d’octroi des crédits au point de leur faire renoncer au business envisagé. Quelle est la portée exacte de cette affirmation ?

DG Kanyonga Kabeya/Cette affirmation n’est pas exacte, car les conditions d’octroi de crédit de Baobab RDC n’ont pas changé depuis 2019. Notre offre de crédit est parmi les meilleures sur le marché de la Microfinance dans la mesure où nous couvrons la quasi-totalité de segments desservis par le secteur et que nous sommes très flexibles en termes de garantie tant matérielle que financière.

Ajouter à cela, notre célérité dans le service fait de nous la meilleure institution en termes de délai de traitement : 8 jours maximum.

GH/Dans le cadre du fonctionnement de la micro finance, estimez-vous que cette activité a des chances de survie dans un environnement aussi récessif ou l’inexistence des infrastructures semble condamner toute initiative économique ?

DG Kanyonga K/ La Microfinance est un secteur capital pour le pays, dans l’optique d’une réduction maximale de l’exclusion financière et permettre aux PME, PMI et tous les commerçants d’avoir accès au crédit, le pouvoir politique, le régulateur et les opérateurs économiques doivent impérativement militer pour soutenir la survie et le développement du secteur de la Microfinance. Au sein de Baobab RDC, nous avons mis en place des règles strictes de gouvernance qui nous permettent de mieux gérer les crises et faire face aux différents déficits que nous rencontrons dans notre métier. Le personnel reste le pilier important dans la réalisation de notre mission, ainsi le personnel est formé en permanence et un budget conséquent est mis en place pour la matérialisation de notre plan de formation aux différents métiers (analyse de crédit, gestion des risques opérationnels, leadership etc..). Nous pensons que la bonne qualité de notre personnel nous permet facilement de faire face aux différents déficits sans subir des pertes énormes qui pourraient mettre à risque notre existence. Notre bonne capacité de résilience a été démontrée pendant le pic de la crise sanitaire due à la COVID-19 en 2020.

GH/Au regard des activités en cours, quelles sont les réussites dont vous êtes fiers ?

DG Kanyonga K/Parlant de la situation actuelle, il est important de mentionner que nous sortons d’une crise sanitaire dont l’impact sur notre activité reste perceptible. Baobab est fier d’avoir accompagné sa clientèle pendant toute la période de crise en leur proposant diverses solutions selon la particularité de chaque business. Cet accompagnement, marqué par l’accentuation et la diversification de la communication entre notre équipe et la clientèle, nous a permis d’anticiper certaines difficultés à venir en prenant des mesures idoines pour leurs résolutions. Enfin, nous sommes fiers d’avoir gardé l’ensemble de notre personnel malgré les conditions économiques difficiles que la RDC a connu en 2020. Nous sommes tout aussi fier, d’avoir remis à niveau nos équipes par l’organisation des formations sur diverses thématiques notamment : la communication en temps de crise, l’analyse de crédit, la gestion du portefeuille…

GH/S’il vous est demandé de donner un conseil au futur gouvernement pour qu’il puisse favoriser rapidement votre secteur, quelles décisions devrait-il prendre ?

DG Kanyonga K/A l’instar de pays de l’Afrique de l’ouest, la République Démocratique du Congo devrait disposer d’un ministère de la Microfinance ou du moins, une direction de la Microfinance digne de ce nom rattaché au ministère de l’économie. Il est certain que la prolifération des institutions des Microfinance légalement établies aideront la RDC à améliorer son taux de bancarisation qui jusqu’à ce jour ne dépasse pas 10% de la population active. Je demanderai au gouvernement de mettre en place un plan stratégique pour le rayonnement du secteur de la Microfinance. Ce plan devra poursuivre plusieurs objectifs dont le plus important serait d’accompagner les IMF légalement établies afin de le rendre plus compétitives

En somme, l’Etat congolais doit :

  • Impérativement soutenir la mise en place d’une centrale de risque pour atténuer les effets néfastes du surendettement des opérateurs économiques et réduire le risque de crédit des institutions financières.
  • Mettre en place et encadrer les mécanismes réglementaires qui favorisent le recouvrement rapide et à moindre coût des crédits litigieux.
  • Mettre en place une politique fiscale favorable au développement des institutions de Microfinance.

GH/De manière générale, plusieurs économistes estiment que le système bancaire congolais ne permet pas à l’émergence d’une économie nationale prospère au regard des taux d’intérêts prohibitifs qui accompagnent l’octroi des crédits, qu’en pensez-vous ?

DG Kanyonga K/ Le secteur de la Microfinance à l’instar du secteur bancaire est régulé par la banque centrale du Congo. Cette dernière étant l’organe technique du gouvernement sur cette matière est très regardante sur la tarification appliquée par les institutions financières de manière globale. Il faut garder à l’esprit que le taux d’intérêt appliqué par les institutions financières en RDC est expliqué par plusieurs facteurs dont les détails sont régulièrement communiqués au ministère de l’économie et à la Banque Centrale du Congo.

Par conséquent, le taux d’intérêt appliqué en RDC n’est absolument pas prohibitif comme le soulignent certains auteurs. En effet, le taux d’intérêt est en ligne avec les caractéristiques de l’économie congolaise. Il est évident que les institutions financières ainsi que le gouvernement ont la possibilité de travailler ensemble pour favoriser une baisse des taux sur le marché congolais. Les institutions financières sont, actuellement, dans l’incapacité de baisser le taux de manière significative sans un accompagnement du pouvoir public.

Il existe plusieurs solutions pour baisser le taux, une des solutions serait que l’Etat congolais définisse le crédit aux PME, aux commerçants comme un bien stratégique. Dans cette optique, il pourrait soutenir les institutions financières comme il le fait avec le secteur pétrolier en mettant en place des mécanismes d’atténuation du prix des crédits.

Propos recueillis par WAK

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