Non classé

Migration vers la TNT : Samy Badibanga pour une accélération du processus

La migration vers la télévision numérique terrestre (TNT) piétine depuis que le mécanisme a été enclenché voilà pratiquement deux ans. Le Premier ministre, Samy Badibanga a rassuré, le 11 mars dernier, le directeur-général de Startimes, Xin Xing Pang, de son implication personnelle pour la redynamisation de la TNT.

Il faut reconnaître que ce processus qui est un engagement mondial de la République piétine à cause des plusieurs facteurs notamment le fait que les infrastructures qui devaient accompagner cette mutation ont pris beaucoup de temps pour se mettre en place au point que des revendications liées à ces contraintes sont venues s’ajouter à la précarité des investissements existant dans le secteur. Comment demander à des chaines de télévision qui ont évolué en analogique de passer en l’espace des quelques mois vers un nouveau système qui n’est pas encore maîtrisé et dont les intrants sont essentiellement d’importation ? A côté de ces chaines de télévision privées des moyens il y a avait les nouveaux diffuseurs, ces maisons qui allaient bénéficier des fréquences pour constituer des bouquets et de les offrir à la consommation des téléspectateurs, ce sont ces maisons là comme startimes et les autres qui auront ainsi les moyens d’investir dans ce secteur. Un autre défi est le fait qu’il faille trouver la bonne formule pour que chaque foyer puisse accéder à un décodeur à bon marché quand il s’agira de basculer totalement vers l’UHF.

En acceptant de s’impliquer dans l’accélération du processus, le premier ministre prend donc en compte le fait que le diffuseur national doit être mis en place pour que les lois du marché ne brisent pas la sociale démocratie qui est le fondement de la politique publique en RDC. La télévision et son accès furent les grands acquis sociaux des régimes politiques successifs et la RDC doit aussi son unité au fait de la couverture quasi nationale de sa télévision et ce dès les premiers moments en 1966. Le grand Tam Tam fut un instrument d’intégration. C’est pourquoi en acceptant la migration vers la TNT c’est-à-dire le fractionnement des espaces publics, le gouvernement doit en même temps prendre en compte le désir de ce peuple de communier aux mêmes sources en l’occurrence des sources numériques. Les différents opérateurs seront soumis on l’espère à des critères qui dépasseront le simple cadre commercial, car plusieurs médias seront disponibles dans le cadre privé des abonnements.

Selon les experts du ministère de Médias en charge de la TNT, il y a quatre étapes essentiellement dans la numérisation de la télévision : les outils de production, les réseaux de transmission des signaux, le système des diffusions, des terminaux de réception.

La RDC a basculé depuis le 17 juin 2015 de la télévision analogique à la Télévision numérique terrestre. Quelques chaines de la capitale seulement ont été concernées dont Kin 24, Digital Congo, Télé 50, Antenne A, B-One, Tropicana TV, RTNC 1 et RTNC 2, toutes relevant des bandes de fréquences UHF. Mais pour les bandes de fréquences VHF, elle se fera le 17 juin 2020, sauf imprévu. « Le défi que doit relever le gouvernement congolais pour la réussite de cette mutationconsiste à l’extension, au déploiement et à l’installation des infrastructures et équipements numériques dans tous les centres stratégiques du réseau des réémetteurs terrestres du pays », avait, en son temps, déclaré le ministre des Médias, Lambert Mende. « Dans le nouveau paysage médiatique qui s’installe avec cette nouvelle technologie, a-t-il poursuivi, les chaines de télévision actives à l’heure actuelle deviennent des éditeurs des programmes, qui vont avoir plus à se concentrer sur les taches de production des contenus ». Un décodeur est indispensable pour adapter les télévisions analogiques à capter les chaines en numérique.

Géopolis/Primature

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top