Economie

Moteur du développement socio-économique dans la province du Haut-Uélé : Kibali Goldmines se félicite d’avoir construit les centrales hydroélectriques de Nzoro 2, Azambi et Ambarau

Un voyage de plusieurs milliers de kilomètres commence toujours par un pas, dit-on. Après plus de 2000 kilomètres de vol parcourus depuis Kinshasa à bord du régulier d’Ouganda airlines, avant de monter à bord du jet privé de la société aurifère, en passant par Entebbe, pour joindre Doko dans la cité minière de Durba, l’une des localités du territoire de Watsa, située dans la province du Haut-Uélé, au Nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’équipe de chevaliers de la plume et du micro venue de Kinshasa la capitale s’est, aussitôt arrivée à 15h00, heure locale, sur le site d’exploitation de Kibali Goldmines, la mine automatisée de classe mondiale, dirigée, le mercredi 06 octobre 2021, vers les centrales hydroélectriques de Nzoro 1 complètement rénovée d’une puissance de 500 kilowatts construite sous la colonisation sur la rivière éponyme et sa jumelle Nzoro 2 de 22 mégawatts, équipées de 4 turbines de 5,5 mégawatts chacune, construite récemment sur financement de Kibali Goldmines, dans une région dépourvue d’électricité de la SNEL pour le développement d’une véritable industrie minière après la descente aux enfers de l’ex OKIMO.

Sans énergie, pas de développement de l’industrie minière

Pendant que les autres miniers dépendent totalement de l’énergie fournie par la société étatique et/ou importe l’électricité de Zambia Electricity Supply Corporation Limited (ZESCO) – Producteur majeur et distributeur d’électricité appartenant à l’État zambien. Produisant environ 80 % de l’électricité consommée, ZESCO représente la Zambie dans le pool énergétique de l’Afrique australe (Southern Africa Power Pool) – Kibali Goldmines a pensé à construire dès son arrivée dans la région en 2009, au même moment de la pose des premières fondations de la future mine, un réseau électrique non seulement autonome mais aussi écologique qui alimente à ce jour la mine 24h24.

 » A part Nzoro 1 et 2, KGM a construit également à partir de 2012 deux autres barrages dans la contrée dont Azambi de 11 mégawatts et Ambarau de 11 mégawatts, toutes érigées sur la rivière Kibali. Ce qui fait au total 45 mégawatts. Coût de l’investissement pour les trois centrales hydroélectriques, plus ou moins 250 millions de dollars américains  ». Annonce faite par le Directeur-pays de Barrick Gold, M. Cyrille Mutombo.

Pour faire fonctionner la mine, Kibali a besoin de 40 mégawatts au minimum. Mais que se passe-t-il pendant la saison sèche ? Pendant l’étiage, la mine recourt à une station thermique de 32 mégawatts qui fournit l’alimentation d’appoint afin de suppléer au déficit lié à la baisse du débit sur les rivières Nzoro et Kibali.

La particularité d’Azambi

Inauguré le 25 juillet 2018, cet ouvrage d’art est situé à 18 Km de Doko. D’une capacité installée de 11 mégawatts, il a été construit par des congolais, à travers l’entreprise Inter Oriental Builders (IOB) SARL, société chère à Feni Matsando Mungu. Coût global des travaux, 45 millions de dollars.
L’électricité produit par Azambi sert essentiellement aux besoins de Kibali Goldmines. La centrale hydroélectrique d’Azambi est la 3ème à être construite par Kibali Goldmines après celle d’Ambarau avec une capacité de 11 mégawatts et de Nzoro 2 d’une capacité de 22 mégawatts. La population locale bénéficie de 1,3 mégawatts venant d’Ambarau sous la gestion de la Sokimo, société d’État.

Selon les explications fournies par M. Arthur Kabila, Directeur du Département Ingénierie servant de guide du jour, en présence du Directeur Général de KGM, M. Cyrille Mutombo, 1,3 mégawatts provenant d’Ambarau sont donnés gratuitement à la Sokimo (Société Minière de Kilo-Moto) qui les revend aux ménages par devers les factures mais force est de constater que le système de recouvrement et d’entretien du réseau basse tension mis en place, ne sont pas très assurés avec beaucoup d’efficacité. Situation qui pousse la joint-venture à intervenir de temps en temps pour le stabiliser. Mais jusqu’à quand ?

Ainsi, s’est terminée cette première étape de la visite-guidée des réalisations sociales et économiques de la joint-venture entre l’actionnaire-gérant Barrick Gold (45%), AngloGold Ashanti (45%) et la société parapublique Sokimo (10%).

Impact de Kibali Gold Projet dans le développement communautaire

Le long des routes bien entretenues en terre battue qui y mènent dont l’une en béton armé, longue de 5,3 kilomètres, à moitié achevée qui traverse le centre commercial de Doko-Durba, des huttes faites de bois, de terre et de paille par des villageois ont cédé la place aux maisons modernes dont certaines en étages avec portes métalliques, antivols, vitres, plafonds… pourvues en sanitaires, électricité et eau potable. Cas notamment de la cité de Kokiza Jolie Jolie et ses environs dans le cadre du processus de délocalisation complètement réussi de plus de 4300 ménages, sans oublier les services de l’État, le pouvoir coutumier, les tombes, les églises, exception faite pour les Kimbanguistes pour des raisons qui leurs sont propres, les écoles, les centres de santé, les marchés, les terrains de football, pour ne citer que ceux-ci. Place à la modernité dans les nouveaux cadres de vie (Voir images d’illustrations).

Il en est de même dans le groupement Mandra-Mandra, secteur de Kibali, où près de 4000 ménages affectés par le projet Kalinva, Ikanva-Pa Mao, vont être délocalisés bientôt (Cfr : Arrêté provincial nº 01/CBN/096-097/PROGOU/PH-U/2021 du 26 mai 2021) vers la cité d’Avokala dont les premières maisons sont déjà construites dans le strict respect du code minier et du plan cadastral.

Contrairement à une certaine opinion qui pense que Kibali Goldmines ne fait pas assez pour le développement communautaire ou donne peu pour la délocalisation et réinstallation des communautés affectées par ses activités, pour une hutte par exemple dont le coût de construction ne dépasse pas en général 500 dollars américains, l’entreprise minière offre en compensation, en plus du terrain, entre 5.000 et 15.000 dollars américains selon le type de maison construite et la superficie bâtie à chaque ménage délocalisé pour se construire un logement. C’est du jamais vu !

 » C’est dix fois plus. On est loin de 100% de la valeur réelle de la maison, case pour la majorité, plus 50%, qu’exige la Loi en cette matière. Kibali Goldmines a payé même les arbres et champs  », a révélé M. Jean Kasongo, Directeur du Développement social et communautaire.

Selon la loi en la matière :  » Toute occupation de terrain privant les ayants-droits de la jouissance du sol, toute modification rendant le terrain impropre à la culture entraîne, pour le titulaire ou l’amodiataire des droits miniers et/ou de carrières, à la demande des ayants-droits du terrain et à leur convenance, l’obligation de payer une juste indemnité correspondant soit au foyer, soit à la valeur du terrain lors de son occupation, augmentée de la moitié. »

Peine perdue donc pour les auteurs de cette campagne, disons-le, malsaine contre la poule aux œufs d’or de la province du Haut-Uélé qui profite à tout le monde : État congolais et tous ses démembrements (Province, ETD) actionnaires et communautés.

Dieudonné Buanali

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