Politique

Noël Tshiani K. Muadiamvita

« Si nous sommes sérieux dans la lutte contre la corruption et nous poussons les débiteurs à rembourser l’argent qu’ils doivent à l’Etat, les effets seront immédiats ». Ainsi s’exprimait à la presse Noël Tshiani. L’ancien banquier qui ambitionne de briguer la magistrature suprême assure vouloir sortir la RDC de la misère. Pour y arriver, Tshiani propose son « plan Marshal » qui est « une vision de développement à mettre en œuvre sur une période de quinze ans ». Ce plan nécessitera une mobilisation de 800 milliards de dollars. Un programme ambitieux pour cet ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale que plusieurs qualifient de « spécialiste de développement ».

Né en 1957à Ngandajika dans l’actuel Kasaï Oriental, Noël Tshiani Mwadyanvita a collectionné des diplômes dans des Universités prestigieuses en Belgique, France et aux Etats-Unis d’Amérique. Docteur en économie, il a élaboré des programmes de développement pour plusieurs pas aussi bien en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique latine. Une expérience qui l’a mené dans plus de 85 pays et qui lui a donné ce goût du travail de terrain. De ses travaux fait dans les coins et recoins de la RDC, Noël Tshiani a fait un diagnostic cinglant : « Le pays souffre d’un manque de leadership qui freine son décollage ».

A l’image d’Alassane Ouattara rappelé d’urgence pour venir à la rescousse de la Côte d’Ivoire au bord du gouffre économique, Noël Tshiani Mwadyanvita qui voue une admiration à l’actuel président ivoirien s’est invité aussi dans l’arène politique congolaise en vue de tirer la RDC de la faillite économique. Convaincu d’être l’homme de la situation, l’économiste entend orienter ses réformes dans les secteurs de l’éducation, de la santé et les infrastructures nécessaires à la création d’un environnement propice à l’expansion du secteur privé et à l’industrialisation du Congo.

Issu du monde économique, Tshiani Mwandyanvita n’a pas forcément une assise politique qui le porte. Pour pallier à ce déficit, l’ancien banquier avait lancé son mouvement « la force du changement » qui est aussi le titre de son ouvrage. Ce nom a fait l’objet d’une passe d’arme entre lui et les hommes de Moïse Katumbi qui avaient donné à leur plate-forme le nom de « les forces du changement » avant de la renommer autrement. Tshiani avait crié au plagiat, accusant les hommes de l’ancien gouverneur de faire du copier-coller de son programme et du nom de son mouvement. A présent, à quelques jours seulement du début de dépôt de candidature à la présidentielle, il faudra à Noël Tshiani de se confronter à la vraie réalité de terrain pour ainsi espérer avoir le suffrage de ses compatriotes.

                                                                                                                  Patrick Ilunga

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