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Nord-Kivu : Interdiction des manifestations sur la voie Publique (Gouvernement militaire

Toutes les manifestations sur la voie publique ont été interdites dans la province du Nord-Kivu par le gouvernement militaire. La Décision est prise compte tenu du fait de la conjoncture sécuritaire actuelle surtout dans la foulée des manifestations du 12 août à Butembo qui se sont soldées à des dégâts importants notamment des pertes en vies humaines de 5 policiers et 3 véhicules de service de sécurité incendiés. Ces policiers qui cherchaient à mettre de ordre, ont été surpris par de coups de balles venant des manifestants.

La décision d’interdire les manifestion a été rendue publique le 13 août dernier dans un document. Le Général Constant Ndima soupçonne une sorte infiltration des groupes rebelles dont les Maï-Maï et les ADF pour déstabiliser la province. C’est ainsi qu’il a appelé la population et surtout les mouvements citoyens à se désolidariser de ces groupes armés et à cesser immédiatement avec ces manifestations qui frisent les émeutes et profitent aux terroristes ADF. « Il enjoint les forces de défense et de sécurité à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour interdire toutes les manifestations sur la voie publique, rétablir l’ordre dans l’immédiat et remettre des choses dans le droit chemin,» peut-on lire dans ce communiqué du Général Sylvain Ekenge, Porte-parole du gouverneur militaire du Nord Kivu.

La ville de Butembo paie, de la fin du mois de juillet au début du mois d’aout, les lourds tributs des manifestations publiques dites pacifiques. D’abord celle contre la MONUSCO, une dizaine des vie ont été fauchées aussi bien parmi les civils que les casques bleus, avant que celle du 12 août ne s’ajoute sur la liste. A côté de l’incendie de 3 véhicules et 5 décès, les services notent aussi la disparition de 8 armes AK47, d’une arme PKM, d’un lance-roquettes RPG7 et d’un pistolet 9 mm emportés par des combattants des groupes armés dissimulés parmi les manifestants.
Le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a pour sa part appelé le gouvernement à prendre des mesures drastiques pour la protection du personnel de la MONUSCO, que ça soit des congolais ou des étrangers. C’était au cours de la dernière réunion du conseil des ministres.

Fiston Oleko

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