Economie

Nouveau gagne-pain dans la ville-province de Kinshasa : La vente des cache-nez ne paye plus !

La ruée vers la commercialisation des cache-nez achetés dans les dépôts pharmaceutiques de la place par les vendeurs ambulants et tenanciers des officines pharmaceutiques n’a été que de courte durée dans la ville-province de Kinshasa. Selon une enquête diligentée par la rédaction de Géopolis Hebdo, mercredi 21 avril 2021, il s’observe une baisse sensible de cette écharpe longue et large, dont on entoure le cou et le bas du visage pour les protéger du froid, de la pandémie de Covid-19, de la poussière, des mauvaises odeurs et voire même, contre un vent très fort. Sur le marché et dans certains pôles d’attraction de Kinshasa, le prix en détail d’un cache-nez de couleur bleu-ciel est passé de 2000 à 300 francs congolais (FC), soit une diminution de 85%. Celui de couleur noire est quant à lui passé de 2000 à 500 FC, soit une diminution de 75%. Le prix d’un paquet des cache-nez médical de 50 pièces qui était vendu à 15 000 FC, revient aujourd’hui à 5000 FC, soit une diminution 66, 66%. Quelles sont les raisons qui sont à la base de cette baisse ? S’agit-il d’un relâchement de la population face aux mesures barrières édictées par le gouvernement de la République ? Est-ce la découverte des vaccins contre la Covid-19 ou encore, l’assouplissement des mesures liées au couvre-feu ? Réponses avec quelques vendeurs ambulants et tenanciers des pharmacies rencontrés dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).

En effet, le port du masque est une habitude saine pour se protéger ensemble contre la propagation de la Covid-19. Le port du masque en tissu peut contribuer à freiner la propagation de la Covid-19, mais uniquement s’il est correctement mis, enlevé, lavé et conservé. Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, l’obligation de porter le masque est instauré dans certains lieux publics clos et dans les espaces de travail non individuels. La distanciation sociale n’est donc pas adéquate à la réalité du monde de transmission de la Covid-19.

Depuis l’annonce du déconfinement de la commune de Gombe, sièges de la majorité des institutions publiques et principale place d’affaires de la capitale congolaise où tout le monde chemine chaque matin pour des raisons diverses (travail, commerce, rendez-vous, études, voyages et autres), et l’assouplissement de la décision décrétant le couvre-feu sur toute l’étendue de la République -celle-ci a été décalée d’une heure, soit de 06h00 à 22h00 au lieu de 21h00- certains Kinois ne respectent plus les mesures de distanciation sociale, ni ne portent de masques. Ce comportement irresponsable qui met la vie de soi-même et celle d’autrui en danger, a eu une incidence sur la baisse du chiffre d’affaires des vendeurs des masques/cache-nez.

« Ce travail est mon seul moyen de vivre mais nous remarquons que la vente n’est plus comme au paravent, il y a eu un relâchement de la part des acheteurs qui se disent que la maladie n’existe pas et il n’y a plus des contrôles », a déclaré Mme Lucie Kazadi, vendeuse au marché Zando.

« Je ne crois pas à cette pandémie, si elle existe réellement, nous aurions dû voir des conséquences graves dans les communes populaires telles que Ngaba, Masina, Ndjili… La population Congolaise fait face chaque jour au paludisme, cette pandémie n’est pas forte que la malaria et à combien plus forte raison qu’il ne sera pas de même avec cette pandémie », a dit Félix Issasi, un habitant de Kinshasa rencontré dans le centre-ville.

Nous rappelons aux Kinoises et Kinois que cette maladie existe. Elle tue et continue de tuer. La lutte contre la Covid-19 doit être l’affaire de tous. Pour ce faire, il faut continuer à appliquer les mesures barrières et à porter toujours son cache-nez.

Elohim zilewuka

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top