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Parti présidentiel : Une tempête secoue l’UDPS

Des échauffourées ont éclaté aux alentours de la 10 ème rue Limete, au quartier général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Des jeunes du parti ont manifesté violemment pour protester contre la nouvelle mise en place opérées dans les entreprises et établissements publics depuis le mardi 15 novembre. Ils ont manifesté leur ras-le-bol face à ce qu’ils considèrent comme une injustice dans la nomination des animateurs des entreprises publiques. Ils accusent le Secrétaire général du parti, Augustin Kabuya, de n’avoir pas acheminé à bon port leurs ambitions.

 » Nous, jeunes, avons, une fois de plus, été sacrifiés, au profit de ceux qui n’ont jamais combattu au sein de l’UDPS. Ce comportement doit prendre fin « , a dit un combattant irrité.

Ces jeunes très fâchés, ont brûlé des pneus, barricadé le boulevard P.E. Lumumba, lancé des pierres et autres projectiles, scandant des cris contre Augustin Kabuya.  » Kabuya dégage « . Pour les manifestants, le Secrétaire général Augustin Kabuya doit quitter l’UDPS comme l’a fait avant lui Jean-Marc Kabund.

La police a fait une descente sur place pour ramener le calme. Ces événements arrivent juste quelques jours après une sortie médiatique de Victor Wankuenda qui s’en était pris à Augustin Kabuya Tshilumba.

En réalité, au sein du parti présidentiel, il s’agit d’une crise de positionnement et d’ambitions. Entre la quête personnelle et le destin collectif, comment trouver l’équilibre. Comment rencontrer les ambitions personnelles dans une quête collective.
L’ex première fille de l’opposition a remporté la présidentielle. C’était le couronnement d’un combat de près de 40 ans de lutte acharnée. Mais l’handicap de ce même combat est le fait que l’UDPS n’avait pas remporté les législatives, ce qui implique une gestion partagée avec les partenaires. Pendant 5 ans, l’UDPS trainera derrière cet handicap comme un boulet. On se rappelle de l’épisode ô combien éprouvante qu’avait été le partenariat FCC-CACH. Le partenariat continue, mais avec d’autres formations, moins dans le combat de front comme cela avait été du temps du FCC. Il n’y a plus le FCC, mais le partenariat avec d’autres continue.

Il est souhaitable que les instances du parti mettent en place des structures de gestion des ambitions. Le Secrétaire général est aujourd’hui la tête de turc de toutes les frustrations. Mais la question dépasse le niveau d’un homme. La sphère politique, surtout à l’UDPS, a toujours été faite de liberté d’expression. La sphère de gestion des affaires publiques, la sphère d’État, elle, est régit par des règles.

Quand les affaires du parti perturbent la marche de la cité, c’est là que le bas blesse et la tempête s’installe dans un parti censé être la locomotive d’une classe politique truffée des partis où l’instabilité est la deuxième nature.

Patrick Ilunga

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