Société

Pénurie d’eau de la Regideso à Kinshasa : La situation évoquée lors du dernier Conseil des Ministres

L’eau (potable), c’est la vie, dit-on. Cet adage populaire semble être la devise de la Régie de distribution d’eau de la République Démocratique du Congo (Regideso). L’eau potable est une denrée rare en milieux urbains, un luxe pour ceux qui habitent le Congo profond. L’eau potable est devenue si pas rare mais rarrisime dans certaines villes du pays dont Kinshasa la capitale. Le taux de la desserte en eau potable ne fait que décroître année après année malgré les millions de dollars américains engloutis dans des  »projets pharaoniques » pour agrandir les usines de Ndjili, Ngaliema-Ozone, Ngaliema-Malueka City, Lukaya, Lemba Imbu ; construire de nouveaux centres de captage ; et, moderniser le réseau datant de l’époque coloniale. Dans certains quartiers et communes, l’eau potable ne coule plus des robinets depuis des jours, mois, voire des années. Une situation qui a poussé certains abonnés de la Regideso, qui assistent impuissament à l’incapacité de cette entreprise publique, transformée en société commerciale, de leur fournir de l’eau potable 24h/24, à ne plus payer les factures pour n’avoir pas consommer leur eau. D’autres par contre, via des associations des consommateurs, ont lancé des cris d’alarme aux autorités compétentes. Le sujet a même été abordé lors de la dernière réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement de la République dotée d’immenses ressources en eaux douces.

En effet, le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Décentralisation, Sécurité et Affaires Coutumières a fait, lors de la cinquième réunion du Conseil des Ministres présidé par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en visioconférence, le vendredi 28 mai dernier, l’état des lieux du territoire national dominé par la gestion de l’éruption volcanique du Nyiragongo, de la poursuite de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

Abordant les autres points de sa communication, Daniel Aselo Okito wa Koy a souligné le mécontentement croissant de la population sur la persistance de la carence en eau potable de la Regideso dans la ville-province de Kinshasa. En attendant la solution à cette équation à plusieurs inconnus, la population s’approvisionne pendant cette période de saison sèche au niveau des fontaines et forages de fortune mais à quel prix ?

Nous sommes dans la commune de Mont-Ngafula, à l’ouest de Kinshasa, plus précisément dans le quartier CPA-Mushi. Selon les témoignages recueillis, le mardi 01 juin 2021, par les reporters de Géopolis Hebdo, auprès de ses habitants, pour s’approvisionner en eau potable, il faudrait se reveiĺler entre 01h00 et 02h00 du matin, heure locale. Au quartier Coetes, dans la même commune, s’approvisionner en eau potable ou avoir un robinet dans la parcelle est un luxe et cela reste dans leurs rêves.

Habitante du quartier Coetes, Maman Charlotte Masanga, confirme les faits :  » Depuis que je suis dans ce quartier, je n’ai jamais vu même un tuyau de la Regideso  ». Avant d’ajouter :  » Nous recourons aux puits ainsi qu’au forage où nous achetons un bidon d’huile de 25 litres à 200 francs congolais (0,100 USD). Pour une famille nombreuse, c’est très coûteux. De fois, ils nous arrivent à manquer de l’eau faute des moyens  ».

Même chose dans la commune de Bumbu sur l’avenue Manifeste. Dans cette municipalité, les abonnés de la Regideso déplorent le fait que l’eau ne coule plus de leurs robinets depuis trois (3) ans.

 » Nous achetons de l’eau pire/pure chaque jour pour la consommation quotidienne. Nous demandons au Gouvernement de penser à nous  », ont-ils déclaré devant les chevaliers de la plume.

L’eau, c’est la vie, est la devise de la Regideso. Nous en déduisons que sans l’eau (potable), il n’y a pas de vie. La balle est dans le camps du Gouvernement qui doit tout faire pour répondre aux besoins élémentaires de la population dont l’eau et l’électricité.

Patience Lokeke et Elohim Zilewuka (Sous la direction de Dieudonné Buanali)

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