Le manque d’eaux à Kinshasa n’est plus extraordinaire, surtout dans des communes où les conditions géographiques restent compliquées. Ce qui attire l’attention, c’est justement le fait que cette situation malheureuse atteigne les communes qui, depuis belle lurette, ont été exemptes de toute difficulté prolongée liée à l’eau potable. A ce jour, la rédaction de Geopolis Hebdo a fait un constat dans les communes de Kinshasa et Kalamu, où l’eau de la Régideso, principal distributeur d’eau potable en RD Congo, ne jaillit presque plus des robinets au point que les habitants de ces coins de la capitale se sont trouvés une solution paliative pour ne pas voir leurs récipients secs et faire des longues trajectoires à la recherche de ce trésor. Ils s’organisent dans le sens de creuser au sol, pour y trouver les tuyaux de la Régideso enfouis sous les voies publiques afin de puiser de l’eau potable. Une situation qui n’a fait que durer, à tel enseigne que la solution satisfaisante semble loin d’être trouvée pour épargner ces Kinois de tous ces corvées.
On s’imaginerait dans l’un des coins rureaux de la République Démocratique du Congo, où l’on puise de l’eau à partir des sources ou des puits. Nous sommes bien dans la commune de Kinshasa, l’une des communes urbaines de la capitale. L’eau ne sort plus des robinets, ce qui qui fait que par exemple, sur l’avenue Kitega, dans son axe entre les avenues Kasavubu et huileries, les résidants ont creusé le sol, formé des puits en vue de trouver les tuyaux de la Régideso à leur risque et péril vu que les câbles électriques sont également enfouis sous ce même sol. En culotte entrain de chercher de l’eau pour se laver, Cédrick, un jeune du coin rapporte que la situation totalise à ce jour huit mois. << L’eau ne jaillit plus de nos robinets il y a 8 mois, nous sommes maintenant habitués à cet exercice, voilà les enfants comment ils sont entrain d’attendre le tour. >>, dit-il.
À la question de savoir si les factures de la Régideso viennent, ce jeune de vingtaine d’années dit qu’il est impossible que les agents distribuent les factures, avec la colère de la population ici, ils risqueraient de passer à tabac.
Dans la commune de Kalamu, c’est le même constat. Contraiment à la commune de Kinshasa, dans le quartier Matonge, au croisement des avenues Mpozo et Papa Wemba ex couloir Madiakoko , une dame entrain de chercher de l’eau à partir d’un tuyau devant un domicile avance que ce phénomène a duré 5 mois. << nous sommes tel que vous constatez, pendant près de 5 mois même quand nous puisons àpartir des tuyaux, l’eau n’est pas permanante, elle peut se couper à tout moment. Malheureusement la Regideso nous envoie toujours les factures>>, dit-elle.
La transformation des entreprises du portefeuille de l’Etat en entreprises commerciales de 2008 semble ne pas apporter les résultats attendus. Le souhait serait de trouver des solutions idoines en un temps record, pour suppléer au calvair des Kinois.
Fiston Oleko
