Comme partout dans le monde, la transformation du numérique représente aujourd’hui une étape déterminante de la profonde réorganisation de l’économie congolaise engagée depuis quelques années sous les effets des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Avec une politique active d’ouverture des données, avec le nouveau plan national du numérique, avec l’utilisation des logiciels de mobilisation des recettes, avec le développement de l’Internet, avec les mécanismes d’encouragement à l’innovation ouverte, l’Administration Tshisekedi s’est engagée et elle a récemment accéléré sa marche. Lors de la dernière réunion du conseil des ministres tenue le vendredi 25 février, le Président Tshisekedi a appelé le gouvernement à une action cohérente et coordonnée pour faire du numérique un levier de croissance économique. L’ambition est noble : transformer les axes principaux de l’économie de la RDC et faire de l’innovation un véritable vecteur de croissance. La mise en oeuvre de la transformation du numérique en RDC s’effectuera, soutient le Chef de l’Etat congolais, donc autour d’un schéma intégrateur validé de manière consensuelle avec des référentiels compris par tous.
Considérant cette dimension transversale du numerique, Félix Tshisekedi a invité tous les ministres sectoriels et les services de l’Etat habilités à s’inscrire dans cette démarche globale et intégrante. Cela est d’autant plus nécessaire car il s’agit entre autres de la création de base des données stratégiques, la production des documents et des titres sécurisés. D’où la nécessité pour ces ministères sectoriels de travailler en synergie avec l’appui de la Primature autour du Ministère du Numerique et de l’Agence du Développement du Numerique qui sera bientôt créée au sein de la Présidence.
Pour rappel, le Président a initié un plan national du numérique qui porte la stratégie de développement du numerique à l’horizon 2025. C’est avec un accent particulier mis sur la mise en place et la modernisation des infrastructures, l’extension de la couverture des Télécoms, l’accès au numérique, la sécurisation des voies et accès aux contenus numériques, la transformation numérique des administrations et entreprises, l’exploitation des plateformes des technologies financières, la promotion du numérique par les politiques publiques, le suivi et l’appropriation des progrès technologiques du numérique.
Lancé depuis 2019, ce plan devra contribuer de manière significative à l’accroissement de la capacité du pays dans sa transformation numérique (circulation des informations, économie de la donnée, économie de la connaissance, transparence et traçabilité, interopérabilité des systèmes d’information). La mise en œuvre de ce plan va donc permettre au numérique de devenir un facteur déterminant au soutien à la modernisation de l’Etat, à la croissance économique et au progrès social.
Du reste, il est indéniable d’admettre que la numérisation du secteur public permettra aux agences gouvernementales de réduire les coûts et d’être plus efficaces dans la fourniture de services publics, non seulement au niveau national mais également au niveau des provinces. Dans le secteur privé, placer la stratégie numérique au cœur d’une entreprise, quel que soit son secteur d’activité, permettra aux entreprises d’être plus efficaces dans leurs opérations et, à long terme, conduira à la productivité des employés et à une rentabilité accrue dans différents secteurs d’activité aux niveaux national et international.
Djodjo Mulamba
