Politique

Processus électoral : impasse/Jean-Jacques Mamba propose un dialogue entre politiques pour limiter la matérialisation des  » préférences individuelles « 

Le temps passe vite et ne revient plus, on ne plus loin des élections générales de 2023, le train des élections est à l’arrêt. Il suffit de faire un tour au  » quartier général de la démocratie  », situé dans l’immeuble de l’ex Nouvelle Banque de Kinshasa (NBK) sur le boulevard du 30 juin, et dans ses différents bureaux de représentation disséminés à travers le pays pour se rendre compte de la situation. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est en panne d’initiatives avec un personnel impayé et démotivé depuis 8 mois. Difficiles dans ces conditions de lancer les opérations préelectorales, une des étapes importantes du processus électoral. Les raisons ? C’est le blocage et le manque de consensus au sein des confessions religieuses – une sous-composante de la société civile chargée, selon la loi, de désigner le futur successeur de Corneille Nangaa Yobeluo arrivé fin mandat – dans la désignation de nouveaux animateurs de la centrale électorale dont le président. Se confiant à Géopolis Hebdo, l’honorable Jean-Jacques Mamba Kabamba, député national et cadre du Mouvement de Libération du Congo (MLC, parti cher au sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo), suggère la tenue d’un dialogue entre politiques pour limiter la matérialisation des préférences individuelles.

 » Il faut privilégier le dialogue. Il faut absolument que l’on cherche un consensus qui permettrait à crédibiliser le processus et à épiloguer sur les élections qui seront acceptées par tous  », a déclaré d’entrée de jeu le représentant du peuple. Avant d’ajouter :  » Je ne parle pas du dialogue géneral, mais du dialogue tout autour de la CENI, autour de la désignation des membres qui vont l’animer (…). C’est un dialogue qui s’inscrira dans le cadre strictement électoral et devrait amener les acteurs politiques à privilégier la concorde nationale  ».

Poursuivant sa communication, l’élu de la circonscription électorale du Mont-Amba a plaidé pour la mise en place d’un cadre-légal qui ne donnera pas l’opportunité et la possibilité à quelques individus de n’importe quelle institution de matérialiser une préférence  ».

A l’élu du MLC de renchérir :  » Dans le cadre du G13 (Ndlr : Un groupe parlementaire de l’Assemblée nationale de la RDC), nous avons privilégié l’avènement d’un nouveau cadre-légal.
Précisément, en ce qui nous concerne, j’avais voulu qu’il y ait une dose de tirage au sort par la création d’une commission nationale qui va désigner les membres de la CENI (…). Cette commission compterait 26 membres issus de 26 provinces, lesquels seront tirés au sort. A partir de ce moment, on peut récolter des candidatures et ouvrir aussi la possibilité au public de participer à ce processus, en déposant des témoignages pour ou contre des personnes qui ont déposé des candidatures. Ce qui permettrait d’avoir déjà des filtrages pour obtenir un nombre réduit de préférence (20 candidats par poste), puis procéder au tirage au sort de sorte que la personne qui sera désignée pour le poste X ou Y, ne soit pas la résultante de préférence de qui que ce soit  ».

Quid de la responsabilité de désigner les dirigeants de la centrale électorale confiée aux confessions religieuses par le législateur ? A cette donne, le cadre du MLC a déclaré que l’affaire des élections ne concerne pas que les confessions religieuses.

 » Il faut que la population entière puisse participer à ce processus, qu’elle y croit de sorte que nous ayons un taux de participation assez élevé  », a-t-il martelé.

Aujourd’hui, les Congolais assistent impuissament à une guerre des préférences sans moyens d’y mettre fin, une autre guerre dont souffre la RDC. D’un côté, vous avez les églises catholique et protestante, et de l’autre côté, les six (6) confessions religieuses.

 » Dans ce combat pour le contrôle de l’ex CEI, il y a des partis politiques aussi qui vont désigner des candidats dans cette geurre des préférences  », a alerté l’animal politique. Avant de prévenir :  » Il y aura toujours une partie qui se sentira lésée et cela va entamer l’opposabilité des résultats des élections  ».

S’agissant du temps que pourra prendre ce dialogue, l’élu de la capitale a relevé qu’il y a possibilité que les élections soient organisées au moment voulu, car, a affirmé le représentant du peuple, il y a des machines à voter utilisables pour 3 cycles électoraux et le processus de l’audit du fichier électoral aura lieu bientôt. A en croire JJM, la question de temps sera facile à régler.

Il est important de rappeler que l’impasse du processus électoral est à sa deuxième vague pour ce cycle électoral.

Edouard Funda et Dieudonné Buanali

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top