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Rassop les torchons continuent à brûler : Bosco Mongbele : ‘’Nous pensons que la prise de position de ceux qui contestent la désignation de Lumbi est irrationnel’’

Bosco MongbeleAprès la mort du leader maximo, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, la question du remplacement d’un membre du Rassemblement des Forces sociales et politiques Acquises au changement au poste du Président du Conseil National de Suivie de l’Accord, CNSA conditionné par la désignation, en amont, du président du conseil des sages de la dite plate-forme est à la base des fractions que connait actuellement cette plate-forme de l’opposition. Les uns sont rangés derrière Félix Tshilombo Tshisekedi et Pierre Lumbi respectivement président de la direction politique et du conseil des sages. Dans une interview accordée à Géopolis Hebdo, M. Bosco Mongbele Ngozili, rapporteur national du bureau de comité exécutif national du Mouvement Social pour le Renouveau, MSR et communicateur du G7, explique les raisons et mobiles du choix de Lumbi et Félix Tshisekedi à ces postes d’une importance capitale. A en croire le communicateur du G7, le poste du Président du conseil des sages ne peut être donné qu’à un sage. Est sage, celui qui a la maturité, la capacité de rassembler, un cœur plus gros que sa poitrine, une connaissance approfondie des méandres du pouvoir. Pierre Lumbi rempli parfaitement ces critères.

Géopolis Hebdo (GH) : Comment analysez-vous l’état actuel du Rassemblement ?

Bosco Mongbele Ngozili (BMN) : Premièrement, je dirais que le Rassemblement est en train d’offrir au peuple congolais un spectacle désolant, honteux, redoutant, répugnant pour des gens qui se disent opposants. Les agissements de certains membres de la méga plate-forme obéissent visiblement à la stratégie de trainer le pied et de retarder le plus longtemps possible, la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre et ipso facto la tenue des élections prévues à la fin de cette année. Mais le peuple congolais ne pas dupe, ils les enregistrent. Le moment venu, il pourra sanctionner. Heureusement, il y a une franche de cette même opposition, le camp de Lumbi et Félix Tshisekedi qui est décidée à continuer la lutte d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba tout en se rassurant que ‘’quelque soit la longueur de la nuit le soleil apparaîtra’’. Ce jour sera le jour de l’alternance démocratique par la tenue des élections.

Deuxièmement, nous avons le devoir de faire comprendre aux uns et aux autres que le Rassemblement est une méga plate-forme qui a comme membre non pas des individus mais des plates-formes ; c’est l’ensemble des ensembles. Aujourd’hui, par rapport aux enjeux de l’heure, les uns et les autres ont trouvé qu’il était nécessaire de restructurer cette méga plate-forme. La restructurer pour la consolider, la rendre plus stable dans le but de protéger l’unité et préserver l’héritage politique et institutionnel à travers le conseil de suivi de l’accord nous légué par le président Tshisekedi.

La restructuration a été faite ; toutes les plate-formes ont approuvé. Il était question de doter les nouvelles structures de leurs animateurs. Dans un esprit démocratique, les échanges ont eu lieu, les discussions se sont déroulées et ont débouché sur la désignation de Félix Tshisekedi au poste du Président de la direction politique et Pierre Lumbi Okongo au poste du président du conseil des sages voila la vérité autour de la question d’actualité sur le Rassemblement.

GH : La désignation de Lumbi à la tête du comité des sages semble être la cause de ce déchirement. Qu’en dites-vous ?

BMN : Nous pensons que la prise de position de ceux qui contestent la désignation de Lumbi n’a rien de rationnel car elle est basée sur les préjugées sur la pers M. Lumbi. Ces préjugées qui sont des obstacles à l’épistémologie, dixit Gaston Bachelar, philosophe français.

Vous et moi nous sommes témoins du parcours politique de M. Pierre Lumbi. Qui oublie que Lumbi a combattu la dictature de Mobutu aux cotés du président Tshisekedi ; qu’il a été ministre des affaires étrangères du gouvernement Tshisekedi du fait de son militantisme dans l’opposition ; qu’il est l’un des organisateurs de la marche sanglante du 16 Février 1992. Je tiens à rappeler ces quelques événements pour ceux qui mettent en doute l’opposition de Lumbi. Par ailleurs, vous devez savoir que de l’intérieur de la Majorité Présidentielle, entant que conseiller spécial du chef de l’Etat, il s’est opposer et à barrer la route aux velléités de la révision et du changement éventuel de la Constitution en vigueur. Donc, en faisant de l’opposition farouche au sein de la MP, il avait déjà renoncé aux privilèges que cette position lui procurait.

Pour ceux qui évoquent la question de l’ancienneté, comme un critère sérieux, trompent sur toute la ligne. L’expérience historique renseigne que dans tous les secteurs de la vie, l’ancienneté n’est pas nécessairement un critère d’efficacité ou d’efficience c’est d’ailleurs tout ce que résume une maxime : ‘’aux âmes, bien nées la valeur n’attend pas le nombre d’années’’.

Le G7 est jeune certes, mais il a fait du parcours. Il est une force de proposition et d’action importante, un interlocuteur crédible dans la recherche des solutions à la crise du pays. Donc, ils ont tord. Cependant, ils ne prennent pas en compte le sort du peuple qui lui attend avec impatience les élections.

Bref, celui qui est censé dirigé le conseil des sages doit être un sage c’est-à-dire mature, avoir la capacité de rassembler, avoir un cœur plus gros que sa poitrine, avoir une connaissance approfondie des méandres du pouvoir. Pierre Lumbi rempli tous ces critères. Raisons pour la quelle, depuis le séjour des morts Etienne Tshisekedi se rejouit de la désignatin de Lumbi. Pour ca, il y a des faits qui témoignent : la remise de la lettre contenant le nom du premier ministre laissée par le sphinx dit beaucoup.

GH : Lumbi, hier conseiller spécial de Kabila. Peut-il être, aujourd’hui son principal opposant ?

BMN : Dire non au Chef de l’Etat et à la Majorité qui s’était investi à changer la Constitution, est un fait inédit dans le monde politique congolais. Si de l’intérieur, il l’a fait, pourquoi pas maintenant. Lumbi est un homme hors du commun, un démocrate, quelqu’un qui se lève pour dire à ses compatriotes que ce pays peut changer avec des hommes et des femmes dignes.

GH : Existe-t-il des possibilités de réconciliation au sein du Rassemblement ?

BMN : Oui, étant donné que notre méga plate-forme s’appelle Rassemblement. Ce mot n’est seulement un concept mais une vision. Celle d’un grand homme à l’instar d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Nous n’envisageons pas couper le cordon ombilical. Le leadership incarné par Félix Tshilombo Tshisekedi et Pierre Lumbi travaille là décu. Donc, la réconciliation est possible. Nous avons l’obligation de nous surpasser pour n’est pas retombé à la même reproche de tout le temps, l’opposition va toujours aux élections en ordre dispersé. Prenons ce qui se passe aujourd’hui comme un simple accident de parcours

GH : Le Rassemblement joue-il le jeu de la Majorité ?

BMN : Involontairement peut-être. Tous ceux qui excellent en contestations, font, sans le savoir, le jeu de la majorité. Le Rassemblement doit savoir que son avenir réside dans sa capacité de s’évaluer objectivement afin de bien évaluer l’adversaire. Les querelles puériles bénéficient à la Majorité qui a intérêt à tirer les choses en longueur

GH : Les élections peuvent-elles être organisées dans le délai, avec ce retard que prend la mise en œuvre effective de l’accord de la Saint Sylvestre ?

BMN : Si l’on s’en tient aux déclarations de l’organe habilité à organiser ces élections, je dirai oui avec plus de volonté et plus de moyen.

GH : Un référendum ne risque-t-il pas de s’imposer pour tous pour trouver une solution de paix à cette nouvelle crise qui ne dit pas encore son nom ?

BMN : Nous disons ici que l’expérience des nos voisins n’est pas le bienvenu. Nous sommes un pays qui une culture de compromis, une culture démocratique que nous devons respecter. Aujourd’hui le tripatouillage constitutionnel va plonger le pays dans un chaos indescriptible aux conséquences fâcheuses sur le plan de la stabilité non seulement de notre pays, mais aussi de la région. Je pense que l’accord du 31 décembre a été claire là-dessus. C’est parmi les engagements pris : la Constitutions ne va pas être révisée ni changée, il n y aura pas de référendum. Nous sommes dans la logique du respect strict de cet accord et nous conseillons les amis d’en face de faire comme nous pour amener notre pays à aller de l’avent. Le référendum c’est une initiative pyromane qui peut emporter tout le monde si l’on y prête pas attention.

Propos recueillis par Annie Ngomamvula

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