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RDC-MONUSCO : Le délai du retrait des forces onnusiennes en RDC sera bel et bien écourté (Gouvernement)


Dans le plan de retrait échelonné de la MONUSCO du Congo Kinshasa convenu avec le gouvernement, il est prévu que cette mission de l’ONU soit partie du territoire national d’ici 2024. Ce qui ne sera pas le cas car ce délai sera écourté, à en croire le Ministre Julien Paluku, membre de la commission spéciale, de retour du Nord-Kivu. Paluku l’a annoncé lors d’un briefing avec la presse mardi 2 août, aux côtés de ses collègues de la Communication Patrick Muyaya et des affaires sociales Modeste Mutinga. Le chef de l’Etat a pris cette décision lors de la réunion de crise tenue lundi 01 août dans la soirée, après avoir écouté  le rapport de la commission gouvernementale dépêchée au Nord-Kivu le vendredi 29 juillet pour s’enquérir de ce qui s’est passé lors des manifestations populaires pour le départ de la MONUSCO.

Cette mission était composée du Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières Daniel Aselo qui conduisait la délégation, le Ministre de l’industrie Julien Paluku, à son titre de notable du coin et le Ministre des Affaires Sociales Modeste Mutinga. En faisant la restitution de cette mission, Julien Paluku a déclaré que leur travail à Goma et Butembo a consisté à rencontrer toutes les couches de la population, notamment les mouvements citoyens, la société Civile, les jeunes, les femmes, les confessions religieuses et bien d’autres catégories sociales.

Après avoir analysé et compris les mobiles de ces manifestations anti-MONUSCO qui se résument à la persistance de l’insécurité et les déclarations de la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC et du Porte-parole de la Mission de paix au Congo-Kinshasa déclarant leur incapacité à faire face au M 23. D’où la demande pressante de la population, du moins les couches consultées, pour le départ immédiat des forces onnusiennes du territoire national.

Une requête de la population qui a trouvé visiblement écho au niveau des institutions. Bien que la RDC a un accord avec la MONUSCO qui a été déjà évalué, dans la résolution 2556 où le Conseil de sécurité a accepté la mise en place entre la MONUSCO et le gouvernement congolais élargie à la société civile d’un cadre pour examiner le retrait de la MONUSCO de la RDC. « La réunion d’hier (Avec le chef de l’Etat) a résolu de convoquer rapidement ce cadre, pour réévaluer effectivement le plan de retrait, de manière, cette fois-ci, à raccourcir le délai qui avait été initialement décidé…», a dit le Ministre Julien Paluku qui est aussi un ancien gouverneur du Nord-Kivu.

Pour le porte-parole du gouvernement, nous somme dans un contexte de tensions entre les populations et les casques bleus. « Ça veut dire que nous vivons dans un contexte de tensions où il est important que nous gouvernement restions attentifs vis-à-vis des revendications des nos populations, mais en même temps nous soyions dans un dialogue réaliste avec nos partenaires de la MONUSCO. Ce serait pas du tout bon qu’il y ait d’autres incidents de ce genre dans un contexte où la confiance n’existe plus entre la population et les casques bleus. C’est une confiance à restaurer, » a renchéri Patrick Muyaya.

L’incident de Kasindi causant 3 morts qui est venu alourdir le bilan des morts et blessés impliquant la mission de maintien de paix de Nations Unies, est intervenu au moment où la commission du gouvernement était en plein travail. Pour le Ministre Modeste Mutinga, « Aujourd’hui la folie meurtrière des militaires de la Munusco a eu des conséquences diplomatiques, mais aussi humanitaires. On ne sait quelles sont les motivations.» a-t-il dit.
Pour lui, le gouvernement a apporté toute l’assistance possible aux populations touchées en terme de vivres et non vivres, pour répondre au choc, surtout moral subi par les congolais de ce coins du pays. Il a indiqué en outre que la mission gouvernementale a évité plusieurs dégâts vu que la tension régnait dans le chef de la population, les traques circulaient déjà pour une deuxième série de manifestations.

Le bilan des incidents qui lient la MONUSCO, à savoir les manifestations du lundi 25 au mercredi 27 juillet dernier, et la fusillade de Kasindi du 31 juillet, s’était alourdi. Au total, 36 personnes sont mortes et plus de 170 ont été blessées. Les 36 morts sont répartis à raison de 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont 4 casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabayonga et 3 morts à Kasindi, selon le Ministre Paluku qui se referait au rapport de la mission de plus de 3 jour au Nord-Kivu.

Fiston Oleko

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