Politique

RDC- Promotion des personnes vivant avec handicap : En attendant la loi sur les personnes handicapées, c’est l’article 13 à l’ACHAD !

Dans un pays disposant d’un Parlement bicaméral (Assemblée nationale et Sénat), la procédure législative soumise à deux chambres législatives est parfois lente, longue et coûteuse. Voilà pourquoi, de plus en plus des voix s’élèvent pour réclamer la suppression pure et simple du Sénat. En effet, après sa première lecture à l’Assemblée nationale, la loi portant protection et promotion des personnes vivant avec handicap poursuit son bonhomme de chemin. Se trouvant depuis le 10 novembre 2020 au bureau du Sénat congolais, la loi portant protection et promotion des personnes handicapées, indispensable pour la prise en charge de ces compatriotes, n’a pas été insérée parmi les matières à traiter lors de la session parlementaire de Septembre 2021 à la chambre haute du Parlement de la RDC, car jugée non urgente certaines indiscrétions. Une situation qui inquiète plus d’une personne handicapée et surtout, les associations de défense des droits de l’homme. En attendant la seconde lecture de ce dispositif législatif, c’est l’article 13 ou ‘’ débrouillez-vous ‘’ à l’Association des Couturiers vivant avec Handicap pour le Développement, mieux connue comme l’Association des Couturiers Handicapés pour le Développement, ACHAD en sigle, dont le siège social se trouve non loin de l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe, à Kinshasa-Lingwala.

Pendant que certaines personnes handicapées attendent le vote de ladite loi au Sénat qui prévoit de faciliter l’accès aux personnes handicapées dans les tous domaines de la vie nationale grâce à des fonds spécifiques et sa promulgation par le Président de la République, Félix Tshisekedi, suivie de sa publication au Journal Officiel de la RDC pour la rendre opposable à tous, d’autres ont choisi par contre de mutualiser leurs efforts avec le peu des moyens dont ils disposent, fruits de leurs maigres cotisations, et quelques machines, dons des mécènes. C’est le cas notamment des membres de l’Association des Couturiers Handicapés pour le Développement, une ASBL qui a totalisé à ce jour 11 ans d’existence. Les reporters de Géopolis Hebdo, de passage le lundi 01 novembre 2021 sur l’avenue de la Funa, plus précisément à la gare éponyme – entre le croisement des avenues Bokasa et Funa et l’entrée principale de l’aéroport national de Ndolo, où sera installé sur les deux vielles voies ferrées laissées totalement à l’abandon un centre de formation professionnelle – ont été émerveillés par l’esprit d’initiative qui caractérise chacun de membres de cette jeune association philanthropique dirigée par M. Jean-Marie Matala, ci-devant leur Président, qui a refusé la politique avilisante de la main-tendue en se prenant en charge, lui et ses membres.

Sur ce site qui a subi une véritable cure de jouvence, les petits champs, herbes sauvages et les immondices déposées ça et là par les riverains et vendeurs du marché municipal de Somba Zigida cèdent peu à peu la place à des hangars de fortune construits en tôles neufs et quelques pièces de chevron, dons des quelques personnes de bonne volonté.

Ces hangars qui sortent des entrailles du sol de l’ancienne gare de Funa-Ndolo, selon les membres de l’ACHAD trouvés sur place, serviront une fois les travaux de construction terminés de bureau relai de l’Association et des salles de formation où beaucoup de membres disséminés à travers la ville-province de Kinshasa viendront y apprendre quelques métiers dont la coupe et couture, la menuiserie, la cordonnerie, l’informatique, le froid, l’électricité, la mécanique générale, pour ne citer que ces métiers.

Profitant de la présence des reporters de notre tabloïd sur ce site qui leur a été attribué légalement par le Ministère de l’Urbanisme et Habitat (Cfr. Arrêté ministériel n° 192/2010 du 19 octobre 2010), ils ont lancé un cri d’alarme aux personnes physiques et morales de la place afin qu’elles leur viennent en aide en les dotant des matériels didactiques dont les machines à coudre, fils à coudre, aiguilles, rabots, scies, marteaux, chevrons, planches, tôles, chaises, tables en plastique, ordinateurs, afin d’assurer la formation à leurs pairs.

Avec l’espoir que leur cri d’alarme n’est pas tombé dans les oreilles des sourds.

Dieudonné Buanali

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