Politique

Reddition des comptes : Le transfert aux provinces a été le plus bas de l’histoire (4%) »

Le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2019 a été déclaré recevable lundi dernier à l’Assemblée nationale au cours d’une plénière dirigée par Boniface Balamage Nkolo, deuxième Vice-président de la chambre basse du parlement. Ce projet de loi est passé sans débat, les élus du peuple ayant choisi, via une motion d’Henri Thomas Lokondo, de ne pas s’étendre longuement dessus, afin de laisser le temps à l’examen du projet de loi de finances 2021, d’autant qu’il ne reste plus que deux semaines à l’Assemblée nationale et au Sénat pour clôturer la session budgétaire de septembre.

L’autre argument avancé par les élus nationaux, toujours à travers la motion du député Henri Thomas Lokondo est que, sans la certification en tant que telle de la cour des comptes, structure habilitée à faire l’étude de conformité des chiffres envoyés par le gouvernement sur l’exécution du budget, il était absurde et chronophage de débattre.

Dans son rapport sur l’étude de l’exécution du budget 2019, la commission Ecofin de l’Assemblée nationale a relevé « la persistance de nombreuses faiblesses dans la gestion des finances publiques aussi bien dans le volet procédural que dans la tenue des comptes de l’État ». La commission Ecofin a aussi relevé l’impunité dont bénéficient les gestionnaires des comptes publics et la faiblesse du contrôle administratif et financier » dont la cause est, selon la commission, « l’absence de la numérisation de l’administration publique ».

Toujours selon le président de la commission Ecofin, en 2019, le transfert aux provinces a été « négligé ».
En terme de chiffres, le taux d’exécution a été de 4,01%. Selon la commission ce taux de transfert des ressources financières aux provinces a été « le plus bas de l’histoire ».

Le rapport de la commission a également noté « un engagement ferme dans le chef du gouvernement à mener des réformes nécessaires afin de rendre la gestion des finances publiques transparente, renforcer la mobilisation des recettes tout en éradiquant le dépassement de crédits de certaines institutions, lequel dépassement empêche les autres services ou ministères de réaliser leurs projets, pourtant utiles pour la création de richesses ».

Patrick Ilunga

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top