Economie

Relance de la MIBA : La promesse de Sama Lukonde porteuse d’espoir pour le grand Kasaï

La relance de la Société Minière de Bakwanga (MIBA), l’ancien poumon de l’économie rd-congolaise, voire même de toute la région du Grand Kasaï, tout le monde en parle, du Président de la République, en passant par le Chef du Gouvernement, les élus nationaux et provinciaux, les notabilités locales, les leaders d’opinion, les experts et mandataires en mines et carrières, mais le réveil de l’ex Comminière, aujourd’hui l’ombre d’elle-même, tarde toujours à se matérialiser. Il faut dire à juste titre que dans la Loi de Finances 2022, le Gouvernement Sama Lukonde avait prévu de financer la relance de la MIBA. Cependant, à trois (3) mois de la fin de l’exercice budgétaire, l’attente demeure longue malgré une embellie dans la mobilisation des recettes. La société d’économie mixte spécialisée en exploitation industrielle des gisements primaires constitués de kimberlitique, diamant, or, nickel, cuivre et chrome, la MIBA a besoin, selon les experts, de 150 millions de dollars américains pour relancer totalement ses activités. En septembre 2020, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo avait même décaissé 5 millions USD pour relancer les activités de la Minière de Bakwanga mais malheureusement, ceux-ci n’avaient servi qu’à payer son personnel, selon sa Direction Générale. Selon notre source, une autre partie des fonds obtenus du Gouvernement devrait contribuer au renforcement de l’outil de production, pour permettre à la MIBA de relancer effectivement ses activités. Mais le dossier est classé sans suite jusqu’au moment où nous couchons ces quelques lignes. Une situation qui n’a pas laissé indifférent le locataire de la Primature

En effet, l’aéroport international de Bipemba à Mbuyi-Mayi n’a pas pu contenir le monde venu, lundi 12 septembre 2022, accueillir le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Une mobilisation tous azimuts de la population. Autorités provinciales, forces vives, et militants des partis politiques membres de l’Union sacrée de la Nation se sont donnés rendez-vous autour de 14 heures, heure locale, pour réserver un accueil dû au rang du chef du Gouvernement, qui a foulé le sol de ce chef-lieu de la province du Kasaï Oriental. Accueilli au pied de l’avion par le Gouverneur de province, le chef du Gouvernement a eu droit aux honneurs que lui ont rendus les éléments de la Police nationale congolaise avant de saluer le comité restreint d’accueil constitué notamment des autorités politico-administratives, coutumières et des officiers de l’Armée rangés pour la circonstance. Après un entretien de bienvenue au salon d’honneur de l’aéroport, le Premier ministre s’est vu contraint de marcher jusqu’à la place de la poste pour communier avec cette population. Et cela, sous la pluie, signe de bénédictions. La présence du chef du Gouvernement à Mbuyi-Mayi est porteuse d’espoir pour la population. Et c’est à la place de la poste que l’hôte de marque s’est adressé à la population.

Le Premier ministre a axé son message à la population sur la mission de son Gouvernement qui tient à la matérialisation du projet de développement à la base des 145 territoires de la RDC. Il a en outre lancé un message particulier à la jeunesse qui n’a cessé de réclamer l’emploi. A cette occasion justement, le chef du Gouvernement a promis de prendre en main la question de la relance de la MIBA. Bien avant de boucler son adresse, le Premier ministre a présenté à la population les membres du Gouvernement et les parlementaires qui l’ont accompagné dans cette mission. Signalons que le Premier ministre est venu, non seulement palper du doigt les réalités de cette province, mais aussi et surtout se rendre compte de l’état d’avancement de différents projets en cours d’exécution dans cette partie de la République.

Il sied de rappeler que la Minière de Bakwanga ou Miba fût l’une des principales entreprises de la République démocratique du Congo, peut-être la principale après le déclin de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines S.A.). Autrefois, l’entreprise s’appelait Forminière (Générale des forestières et minières). Actuellement, la MIBA est une société mixte dont 80 % des actions sont détenues par l’État congolais, le reste par des investisseurs étrangers dont le principal est la compagnie belge SIBEKA. La MIBA a pour raison sociale, principalement, l’exploitation du diamant industriel dans le grand Kasaï (Mbuj-Mayi et Tshikapa). Une partie de ses actifs a été repris par la société Sengamines disparue depuis. A ce jour, la MIBA croule sous les dettes de plus de 200 millions de dollars américains. Ses employés accusent des retards de salaires de plusieurs années. Certaines mines ont même été fermées faute d’outils de production adéquats et à la pointe des exigences environnementales. D’autres sont victimes d’occupation anarchique par des clandestins. Cas de son polygone minier.

Dieudonné Buanali

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