Economie

Relance économique post-covid : Samy Badibanga et Jesse Jackson en faveur d’un plan financier mondial innovant incluant l’Afrique

La planète est ballotée actuellement par les effets néfastes de la Covid-19 depuis son apparition à fin 2019. Si sur le terrain sanitaire le continent ne subit pas le même sort que d’autres pays, surtout ceux développés, sur le terrain économique et social par contre le choc de l’impact de cette pandémie est profondément ressenti.

Par-delà les réflexions et propositions que l’intelligence mondiale mette sur la place publique, l’ancien premier ministre congolais Samy Badibanga, ensemble avec le Fondateur et président de la « Rainbow/Push Coalition » aux États-Unis Jesse Jackson ont également choisi de participer à ce débat planétaire de l’heure, avec à la cléf, une proposition puissante qui permettra aux économies africaines à se relever du chao économique instauré par les effets du Coronavirus sur l’ensemble du Globe. Une proposition qui tombe à point nommé, au lendemain du moment où la France, le pays qui a mené des plaidoyers pour augmenter l’enveloppe réservée à l’Afrique par le FMI dans le cadre des Droits des tirages spéciaux (DTS), occupe depuis le 1er janvier 2022 la présidence tournante du Conseil Européen.

Pour ces deux personnalités publiques : «Les plans d’aide ne suffiront pas : pour surmonter la crise née du Covid, les pays africains doivent pouvoir se financer sur les marchés internationaux. Cela devrait être l’un des objectifs de la présidence française de l’Union européenne.» lit-on dans cette réflexion de Samy Badibanga et Jesse Jackson, dont le média Jeune Afrique a publié ce 5 janvier courant dans son site internet.

Le continent Africain doit pouvoir accéder aux marchés financiers internationaux pour mettre en place une relance économique durable, disent-ils, avant de préciser qu’ « il appartient aux leaders Africains de s’en donner les moyens, avec l’appui de partenaires internationaux, avant que l’impact de la pandémie ne soit irréversible.»

Le sénateur Samy Badibanga et Jesse Jackson sont de ceux qui partagent la profonde conviction selon laquelle, tout autant que le Covid, c’est le chaos de la pauvreté qui menace les populations d’Afrique, tout autant qu’une solution de santé mondiale avec les vaccins, une relance économique globale, incluant l’Afrique, doit être initiée, avec des instruments financiers innovants. «Comme l’Europe et les États-Unis, l’Afrique a besoin d’un choc de croissance stimulé par un choc de dépenses publiques.» poursuivent-ils. Dans la même logique, Ils ont aussi estimé qu’il est irréaliste que de penser sauver un continent de 1,3 milliard d’habitants du trou noir du Covid avec 33 milliards de dollars, là où les Etats-Unis et l’Europe ont mobilisé 2 500 milliards de dollars, dans le cadre des DTS du FMI qui avaient pour objectif de soutenir les budgets des nations, décidés en août 2021.

L’Afrique doit relever ses propres défis d’extrème pauvreté dans laquelle 60 millions de ses habitants sont tombés actuellement, avec ses impacts « dévastateurs » notamment «la faim, les conflits violents, les crises humanitaires, la corruption et l’instabilité politique, les risques sanitaires mondiaux, les destructions environnementales, le terrorisme, les migrations et déplacements forcés». Il faut dire aussi que le FMI estime à 285 milliards de dollars, soit environ 10 % du PIB du continent, les besoins de financements des États d’Afrique sur cinq ans pour faire face aux conséquences de la pandémie.

Au regard de ces estimations du FMI, Samy Badibanga et JesseJeckson pensent qu’il est temps de réunir la « volonté politique, l’intelligence collective et l’ingénierie financière africaine et mondiale pour innover, pour rassembler des capacités financières et des garanties, pour construire les instruments et mécanismes qui permettront aux États d’Afrique d’aller chercher sur les marchés financiers internationaux les 285 milliards de dollars qui correspondent à l’estimation du FMI.» Un appel aux leaders africains qui peuvent ensemble créer les instruments financiers inclusifs capables d’empêcher les populations de tomber dans le chaos de l’après pandémie.

Il ne s’agit pas d’obtenir un soutien bilatéral à tel ou tel pays soutiennent ces deux citoyens du monde, car c’est un choc de croissance continentale qu’il faut créer. Il ne s’agit pas non plus d’un fonds international de résilience au changement climatique pour l’Afrique, dont les émissions de CO2 sont très basses au niveau mondial.

L’américain Jesse Jackson et le congolais Samy Badibanga croient qu’il est ici question de la création d’une réponse éloquente aux effets économiques néfastes de cette maladie virale planétaire, qui passe aussi par les financements des projets de développement durable en Afrique, avec le soutien de la France actuellement à la tête de l’Union Européenne. Un continent qui se constate de plus en plus comme victime d’un système mondialement instauré, qui aurait des allures d’un apartheid financier, où les pays dits riches ont accès au capitaux, ce qui n’est pas le cas pour l’Afrique.

Fiston Oleko

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