Société

Rentrée scolaire 2020-2021 : La Société civile de l’éducation dit non au retour du système de prise en charge des enseignants par les parents

A la veille de la rentrée scolaire 2020-2021, la Société civile de l’éducation lance déjà des alertes pour dénoncer quelques signaux négatifs tendant à ramener le pays à l’ancien système de prise en charge des enseignants par les parents. A travers une conférence de presse tenue Vendredi dernier, la Coalition Nationale de l’éducation pour tous (CONEPT RDC) et l’ONG de défense des droits à l’éducation YMAE ont analysé la récente circulaire du Ministre de l’EPST relative aux frais de scolarité 2020-2021. Les deux organisations de la société civile qui relèvent plusieurs points positifs dans ce document, font néanmoins observer quelques points négatifs qui risquent de compromettre la réforme de la gratuité de l’éducation de base pourtant saluée par tous.

Concernant les points positifs, Jacques Tshimbalanga et Serge Bondedi, respectivement Coordonnateur National de la CONEPT RDC et Coordonnateur de l’ONG YMAE, notent le fait pour le Gouvernement de vouloir consolider et péreniser la gratuité de l’éducation, la volonté de supprimer tous les frais sur toutes leurs formes totalement pour les classes du cycle primaire des établissements publics d’enseignement primaire, l’interdiction de faire mentionner sur les arrêtés provinciaux portant fixation des frais scolaires ni être exigés aux parents pour quelque motif que ce soit. Ils notent aussi la précision de destiner pour les besoins de fonctionnement des écoles d’enseignement maternel et secondaires, des frais dits de fonctionnement, le caractère contraignant de réduire, de manière drastique, les frais à fixer par les gouverneurs des provinces sur proposition de la commission provinciale de l’EPST en tenant compte des réalités socio-économiques locales et veiller à ce qu’il ne soient pas créés de nouveaux frais.

Quant aux points négatifs, les deux organisations de la Société civile relèvent la reprise astucieuse de la prise en charge des enseignants par les parents sous la couverture des arrêtés des Gouverneurs à travers la quotité prise en charge provisoire des enseignants nouvelles unités (NU), au moyen des avances à payer par les établissements scolaires à cette catégorie d’enseignants, en attendant leur prise en charge définitive par le Trésor public.

Pour ce faire, la société civile de l’éducation réitère son soutien à la gratuité de l’éducation et et dit non au retour du système de prise en charge des enseignants par les parents.

Théodore Ngandu

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