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Rentrée scolaire 2022-2023 : Les commerçants se plaignent de la vente timide

Comme annoncée par le ministre de l’Enseignement, Primaire Secondaire et Technique, Tony Mwaba, la rentrée scolaire de l’année scolaire 2022-2023 est prévue pour le 05 septembre 2022 sur toute l’étendue de la RDC. Pour comprendre comment se comporte la vente des fournitures scolaires, l’équipe de reportage de Geopolis Hebdo a effectué une descente au marché central de Kinshasa où elle a rencontré quelques vendeurs. Dans ce marché, les quelques commerçants interrogés ont déclaré de ne pas se réjouir de cette rentrée qu’ils jugent précipitée, car ils ont remarqué par leurs rentabilités journalières que les parents ne sont pas encore prêts d’envoyer leurs enfants à l’école. Pour cause, insuffisance des moyens pour acheter des fournitures scolaires pour leurs enfants.

A quelques jours seulement de la rentrée, la température qui règne au grand marché communément appelé « Zando » étonne plus d’une personne. Dans les années antérieures, il était presqu’impossible, à ces dates précises, de fouler tranquillement ses pieds à cet endroit à cause de l’engouement des parents qui se précipitaient à acheter des fournitures scolaires pour leurs enfants.

Triste de constater cela, une vendeuse d’uniforme a fait part de la manière dont s’opère la vente de sa marchandise ces derniers jours.  » La vente est devenue trop difficile. Les parents ne cessent de se plaindre du prix de mes uniformes. Par exemple : Je vends une culotte d’uniforme déjà cousue à 6000fc mais dès que je donne le prix les parents s’en vont en disant que c’est trop cher. Or, je fixe le prix par rapport au montant d’achat de ma marchandise.

Autre facteur qui explique cette vente timide, c’est que la majorité des écoles commencent à obliger aux parents l’achat des uniformes seulement auprès d’eux-mêmes. Par ailleurs, la hausse des prix se remarque aussi dans différents objets classiques tels que les cahiers, stylos, lattes et autres.

 » La rentrée est déjà pour ce lundi mais on ne croirait pas. Depuis que je suis arrivée je n’ai même pas vendu 1Fc parce que les clients ne viennent pas. Tout ceci parce que le prix sur marché est en hausse. Par exemple un paquet de cahier qui revenait à 4500 Fc à l’époque aujourd’hui c’est à 6000 Fc. Le taux reste intact mais les prix ne font qu’augmenter », s’est plaint un vendeur des objets classiques.

Quelques parents rencontrés au grand marché se sont aussi exprimés en expliquant pourquoi   ils tardent encore à acheter tout ce qu’il faut pour leurs enfants.  » Moi, qui suis entrain de vous parler, je suis aussi commerçant et j’ai un enfant donc ma famille et moi vivons de ce commerce. On a d’abord une difficulté de vendre depuis un certain temps et jusque-là je n’ai encore rien acheté pour mon enfant même ne fut-ce qu’un stylo. Je ne l’ai pas fait parce que je n’ai rien. J’ai quand même un peu de chance avec la gratuité de l’enseignement. Je suis épargné du paiement des frais scolaires mais je me demande comment les parents ayant plus de 2 enfants en secondaire et qui sont dans la même situation que moi vont-ils s’en sortir » a-t-il dit.

Toutes ces difficultés auxquelles la population est livrée se justifient tout simplement par la situation précaire de l’économie actuelle du pays. Plusieurs parents souhaiteraient même que cette rentrée scolaire soit reportée à une date ultérieure pour leur permettre de mieux se préparer et ainsi envoyer leurs enfants à l’école dans les meilleures conditions.

Damany Mujinga et Enock Issey

 

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