Economie

Réussir la valeur ajoutée en RDC Mgr Milenge Mwenelwata : La RDC appelée à définir  sa  vision d’investissement dans chaque secteur de développement

Comment arriver à réaliser des économies d’échelle dans un pays où la finalité installée était de produire des matières premières et de les exporter pour nourrir d’autres économies. Cette situation est devenue intolérable pour les autorités congolaises qui se sont bien rendues compte que la résolution des problèmes du pays surtout ceux liés au développement du pays doivent prendre en compte la nécessité de produire des richesses sur place pour impacter positivement les vies des populations. Le Gouvernement Sama Lukonde sous l’impulsion de Felix Tshisekedi le président de la République et chef de l’Etat a pris la mesure du défi et désormais il y a comme une synergie communicationnelle entre tous les dirigeants qui reviennent sur cette exigence morale et historique. Dans ce dossier on peut aisément comprendre que les deux ministres, celui de l’industrie et celui des mines insistent sur la mise en place des économies de transformation qui passent par la mise en place des unités de transformation.

Le secrétaire général exécutif du Syndicat des entreprises chrétiennes (SEC), Mgr Milenge Mwenelwata, a déclaré, jeudi à Kinshasa, que la République démocratique du Congo doit avoir sa propre vision d’investissement dans chaque secteur pour son développement harmonieux.

Il l’a exprimé, à l’occasion de la conférence marquant le lancement  du partenariat du secteur privé entre la RDC et la Tanzanie, ainsi que le partage des informations relatives au « forum  multinational, économique, pastoral pour le business, investissements et la paix » qui se tiendra en Tanzanie du 09 au 20 novembre prochain.

« Pour investir en RDC, en Tanzanie et dans les pays de l’Afrique de l’Est, il y a des interrogations à se poser : quels investissements nous avons besoin ? Quelle est la vision de la RDC par rapport à chaque secteur d’investissement économique dans le pays? De quel investisseur avons-nous besoin ? Quelles sont les opportunités qui s’offrent pour le pays, et quels sont les défis à relever en rapport avec les investissements dans les Etats de l’Afrique de l’Est », a noté Mgr  Milenge.

La RDC, comme les autres Etats de la communauté de l’Afrique de l’Est, a-t-il souligné, est un champ vierge pour les investissements.

« Nous avons besoin des investissements dans les secteurs suivants : construction des routes, construction des centrales hydroélectriques, développement du tourisme, développement de l’Industrie, amélioration de l’habitat,  urbanisation des villes, développement de la pêche, élevage et agriculture », a-t-il martelé.

Même si c’est encore un champ vierge pour les investissements, a-t-il poursuivi, la RDC n’a pas à donner un chèque à blanc aux investisseurs, ni à hypothéquer ses richesses naturelles, mais plutôt à les défendre correctement, en exposant sa vision aux partenaires.

« La RDC a besoin de construire des routes et non des chantiers, c’est cette vision que nous devons communiquer quand nous sommes avec les investisseurs », a insisté le secrétaire exécutif du SEC.

Il a, par ailleurs, soulevé les défis  auxquels fait face la RDC en matière d’investissement, notamment, les problèmes liés aux  textes, aux conflits récurrents dans l’espace, aux faiblesses ou absences de l’expertise, ainsi qu’à l’accès aux crédits.

Mgr Milenge est docteur en paix et réconciliation de l’Université de Kinshasa et occupe la deuxième vice-présidence de l’Eglise du Christ au Congo, indique-t-on.

La paix, un critère primordial pour l’entrepreneuriat

De son côté, l’expert en entrepreneuriat, Abraham Mafumo a, dans son exposé sur « entreprenariat d’investissement et la paix », indiqué que la paix est un critère primordial pour le développement de l’entrepreneuriat en RDC.

Selon les statistiques mondiales du classement de la catégorie des personnes riches, a-t-il dit, les entrepreneurs sont estimés à 74%, les professionnels à 12%, les sportifs à 8%, les artistes à 4% et les inventeurs à 2% sur la planète.

« Aucun employé dans le monde n’a été riche et ne le deviendra jamais », a-t-il insisté, avant d’inviter les participants à devenir des entrepreneurs afin de contribuer au développement du pays.

En outre, M. Mafumo a invité le gouvernement congolais à rendre favorable le climat des affaires aux entrepreneurs, lançant un appel pour l’insertion du cours d’entrepreneuriat dans l’enseignement afin de lutter contre le chômage et la pauvreté.

Cette activité a été organisée par la plateforme Groupe des entrepreneurs pour le business, investissements et la paix (GEBIP), en partenariat avec la représentation de la chambre de commerce de la RDC pour les pays membres de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), en collaboration avec la chambre du commerce de Tanzanie.

Robert Tanzey    

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