Des sources proches de sa présidence, nous apprenons que la Commission électorale nationale indépendante, CENI, s’apprête à franchir le cap de 15 millions d’enrôlés. Cette opération de révision du fichier électoral qui se passe simultanément dans 12 provinces de la première et de la deuxième aire opérationnelle sera bientôt intensifiée dans les 13 autres provinces restantes. Si le président de la plus importante institution d’appui à la démocratie de la République Démocratique du Congo, M. Corneille Nangaa Yobeluo, s’est dit satisfait du déroulement des dites opérations dans les provinces pilotes, du côté de Congo Positif, parti-école, on a un autre son de cloche. ‘’ Pendant que les opérations de révision du fichier électoral se poursuivent sans désemparer, aucun parti politique ou regroupement politique ne se soucie de placer ne fut-ce qu’un témoin dans le centre d’identification et d’enrôlement des électeurs alors que la loi électorale l’y autorise. ‘’ a déclaré, vendredi 03 mars 2017, M. Dieudonné Nkishi, au cours d’une interview exclusive accordée à Géopolis Hebdo au quartier général de sa formation politique situé au croisement des avenues Kabambare et Kasa-Vubu dans la commune de Kinshasa. Pour le président national de Congo Positif, il sera impossible demain de se prononcer avec crédibilité sur la fiabilité du fichier électoral produit par la CENI.
En effet, il aurait été appréciable, selon ce politique congolais, de voir nos partis et regroupements politiques, à la recherche de l’alternance ou de la conservation du pouvoir, de suivre de près ces dites opérations qui sont en fait la clé de voûte du processus électoral qui, à son tour, consolidera notre jeune démocratie.
‘’ Nos partis politiques auraient pu même s’associer pour envoyer même un sel témoin par bureau d’identification et d’enrôlement des électeurs. ‘’ constate avec beaucoup d’amertume le leader de Congo Positif. Il en est de même pour les nombreuses ONG d’éducation civique et électorale installées en RDC qui n’attendent que la phase électorale pour envoyer la liste de leurs témoins pour accréditation à la Centrale Electorale.
Au moment où le dialogue de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) tire à sa fin, seul le débat sur le partage des postes intéresse la classe politique. La question électorale est devenue le cadet de leurs soucis.
Poursuivant toujours sa réflexion, Dieudonné Nkishi a dit que la Majorité Présidentielle (MP), le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (RASSOP), le Front pour le respect de la Constitution (FRC), la Dynamique de l’Opposition (DYNAMOP), le G14, le G7, les Forces Centristes…, et la Société Civile sont, en fait, partout sauf là où le peuple les attend. Pourtant, le besoin de leurs militantes et militants d’aller aux élections est primordial.
Conscient de cette donne, Congo Positif, le seul parti-école ayant été enregistré au Ministère de l’Intérieur et Sécurité après le début des opérations de révision du fichier électoral, a demandé à la CENI l’accréditation de ses témoins dans les bureaux de 6 provinces sur les 26 que compte la République afin de sauver la démocratie des intérêts partisans.
Tout en espérant que les autres partis politiques et ONG de la Société Civile vont emboîter le pas à sa jeune formation politique, Dieudonné Nkishi a invité la population congolaise en général, et les militantes et militants de Congo Positif en particulier à s’enrôler massivement en prévision des échéances électorales, seule voie démocratique pour le renouvellement de la classe politique et l’alternance. Avec l’espoir qu’il n’a pas prêché dans le désert comme Jean-Baptiste de la Bible.
Dieudonné Buanali et Sandrine Kabeya
