Economie

SADC : La RDC joue à fond la carte Faustin Luanga

Tout se joue aujourd’hui à Lilongwe, au Malawi ce 16 août. La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) procède à l’élection de son secrétaire exécutif, celui qui devra diriger cette organisation de 16 pays. L’élection se tiendra à l’occasion du sommet des chefs d’État. Et l’heureux élu sera investi le mardi 17 août.

La RDC qui brigue ce poste, a comme candidat le professeur Faustin Luanga Mukela. Cet ancien Haut Fonctionnaire de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Genève et ancien Coordonnateur régional pour le Département Asie et Pacifiques (un portefeuille de 50 pays) a tous les atouts pour diriger la SADC, au regard de sa riche expérience dans les organisations économiques, avec plus de vingt-cinq ans d’expérience sur des questions relatives à la gouvernance commerciale, au développement économique des pays et à leur intégration au système commercial multilatéral.

Ce professeur d’Universités, ayant obtenu sa première qualification (licence en économie) à l’université de Kinshasa, a été aussi formé au Japon où il a obtenu un Master en relations internationales et un doctorat (PhD) en économie, aurait déjà les faveurs des pronostiques de plusieurs chefs d’État d’Afrique australe. Au niveau national, Faustin Luanga a le soutien des chefs des institutions. Le professeur Luanga Mukela bénéficie aussi de l’appui sans faille du président Félix Tshisekedi. C’est le chef de l’État congolais qui a présenté sa candidature. Par lui, si jamais il est élu ce 16 août, la RDC va briller à la tête de la SADC.
En effet, c’est la première fois que le Congo brigue le secrétariat exécutif de la SADC, depuis que cette organisation régionale existe, c’est-à-dire depuis 40 ans.

Mais le candidat de la RDC fait face au Botswanais Elias Magosi. La candidature de Faustin Luanga face à celle de Magosi, a donné lieu à une sorte de duel diplomatique entre les deux chefs d’État de ces deux pays. Mais la RDC veut jouer sa carte à fond et compte sur l’arbitrage des chefs d’État d’Afrique australe.

Il faut dire que l’enjeu est de taille. Le secrétaire exécutif de la SADC a en effet la possibilité d’orienter la politique économique ou commerciale de l’organisation sur de grands dossiers. Le président Félix Tshisekedi, dont le dynamisme pour remettre la RDC dans le concert de nations est salué, n’entend pas laisser filer cette opportunité, surtout lorsqu’on sait que la bataille orchestrée par le chef de l’État pour que le Congo-Kinshasa obtienne un siège non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, avait été abandonnée, au profit du Gabon.

Patrick Ilunga

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