
L‘insécurité en République démocratique du Congo est à la base des graves abus sexuels vécus par les femmes. À cette situation, il faut ajouter les violences basées sur le genre dérivant des traditions locales contraires aux droits et à la dignité humaine. Et les victimes de différentes violences ne bénéficient pas en grande partie d’une prise en charge psychosociale de qualité suite à l’insuffisance et parfois l’inexistence des structures de prise en charge.
Soucieuse d’amener le changement dans la façon de considérer la femme en respectant ses droits, ses libertés, sa dignité tout en lui apportant de l’aide de qualité sur le plan psychosocial malgré les insuffisances, la dignité humaine ASBL, à travers son projet, s’engage dans la prévention et prise en charge psychosociale des violences basées sur le genre à base communautaire en faveur des femmes et filles du Nord et Sud-Kivu. Le lancement de ce projet est intervenu vendredi 10 juin au restaurant 19, sous l’égide de sa PCA Élodie Ntamuzinda en présence des plusieurs invités.
Ce projet sera piloté dans la partie Est du pays. A cette occasion, Élodie Ntamuzinda a donné à l’assistance les lignes directrices de ce projet qui va contribuer à revoir la question psychosociale du congolais.
“Le projet que nous lançons à ce jour vise à capitaliser les atouts de notre système de santé et de notre communauté comme par exemple la prise en charge psychologique par le personnel qui s’occupe de counseling des personnes vivant avec le VIH/SIDA au niveau des centres de santé et des hôpitaux. Nous avons commencé par le briefing sur les aspects sociaux et thérapeutiques des diverses formes de violences auprès des points focaux membres et réseaux partenaires de la Dignité Humaine Asbl qui a duré deux jours du 8 au 9, puis suivra l’identification des suspects survivants des violences basées sur le genre qui se fera lors des activités de sensibilisation habituelles et lors des consultations prénatales et préscolaires, leur confirmation se fera au service de santé”, a-t-elle expliqué.
Financé par la corporation Allemande GIZ, avec un partenariat de BACKUP SANTE ET FCDO, ce projet a une grande importance dans la société, surtout qu’elle touche la population victime de l’Est a fait savoir Madame Rinelle Etinkum, représentante des partenaires GIZ BACKUP SANTE et FCDO.
Plusieurs personnalités politico-administratives, militaires et policières ont pris part à cette cérémonie du lancement de ce vaste programme.
Edouard Funda
