C’est à partir de ce vendredi 25 novembre que le mouvement terroriste M23 devra cesser les attaques contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (RDC) rt la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO). Voilà ce qu’ont décidé les Chefs d’État réunis au mini-sommet de Luanda qui s’est tenu le mercredi 23 dernier sous la présidence João Manuel Gonçalves Lourenço, président de la république d’Angola. Il faut rappeler que l’objectif principal de ce Mini-Sommet de Luanda était d’établir le calendrier de mise en oeuvre des actions prioritaires, en vue d’une part, de la cessation des hostilités et du retrait immédiat du M23 des localités congolaises occupées, et d’autre part, de la coordination des processus de Luanda et de Nairobi. L’objectif atteint, place à présent aux actions concrètes.
Selon le communiqué final de cette rencontre, des décisions importantes ont été prises afin de mettre fin à la désescalade militaire qui sévit dans la partie Est du pays. La première decison est la cessation des hostilités et, en particulier, des attaques du M23 contre les FARDC et la Monusco à partir de vendredi, 18h. Deux jours plus tard, le groupe rebelle devra se retirer des zones conquises pour regagner ses positions initiales, tandis que la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) poursuivra son déploiement.
Autres décisions importantes, c’est le respect absolu du prescrit des communiqués des Conclaves des Chefs d’Etat de la CAE) de Nairobi du 21 avril et du 20 juin 2022 (Processus de paix de Nairobi) de la Feuille de Route de Luanda du 7 juillet 2022 (Processus de Luanda) et des conclusions de la Réunion extraordinaire des Chefs d’Etat Major Généraux des Forces Armées de l’ EAC (Bujumbura le 8 novembre 2022). Il y a egalement la poursuite du déploiement intégral de la Force Régionale de l’EAC.
Les Chefs d’État ont de plus décidé de la création des conditions en vue de l’occupation des zones actuellement sous contrôle du M23) par la Force Régionale de mécanisme de l’Afrique de l’Est avec le soutien Vérification Ad-Hoc dans 2 jours. Mais aussi de la cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et à tous les autres groupes armés locaux et étrangers opérant à Est de la RDC et de la Région (Jour-J).
Ils ont par ailleurs résolu du désarmement et du cantonnement du M23 en territoire congolais sous le contrôle des FARDC) de la Force Régionale et du Mécanisme ad hoc de vérification, avec la collaboration de la MONUSCO dans 5 jours. Et de la reprise du dialogue bilatéral entre la RDC et le Rwanda en vue de la normalisation des relations diplomatiques et de la reprise de la coopération dans 60 jours.
Du reste, ces chefs d’Etat ont convenu de se retrouver prochainement à Bujumbura pour l’évaluation de l’application des conclusions des résolutions et recommandations du Mini-Sommet de Luanda. Toutefois, ils ont tenu à remercier remercié le président Joao Manuel Gonçalves Lourenço, Champion de l’Union Africaine pour la Paix et la Réconciliation en Afrique et Facilitateur désigné par la Conférence de l’Union
Africaine, pour l’accueil et l’hospitalité fraternels qu’il leur a réservés et son engagement actif dans la résolution de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Ce mini-sommet avait connu la participation d’Évariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi et Président en exercice de la CAE, de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la RDC, de Vincent Biruta, Ministre des Affaires Étrangères et Coopération Internationale de la République du Rwanda, représentant de Paul Kagame, Président de la République du Rwanda et Uhuru Muigai Kenyatta, ancien Président de la République du Kenya et Facilitateur désigné par la CAE pour la mise en œuvre du processus de paix de Nairobi. Et Michelle Ndiaye, Représentante Spéciale du Président de la Commission de l’Union Africaine et Cheffe du Bureau de Liaison de l’Union Africaine en RDC et l’Ambassadeur Joao Samuel Commandant du Mécanisme de Vérification ad hoc, ont pris également part en tant qu’invites.
Djodjo Mulamba
