Politique

Serge Kadima : « Le peuple congolais décidera de voter qui il veut à la tête de ce Pays… »

Il est devenu depuis quelque temps, l’un des visages médiatiques du Parti du Peuple pour la Démocratie et Reconstruction, le PPRD. Vice-Président de la ligue des jeunes de sa formation politique, Serge Kadima n’a pas digéré la déclaration de la plateforme électorale de l’opposant Moïse Katumbi, « Ensemble pour le Changement ». En tournée dans le Haut-Katanga, le jeune leader du parti présidentiel estime que l’opposition n’a que « les médias pour justifier son existence politique ». Dans  l’interview qu’il a accordée à Géopolis Hebdo, Serge Kadima tente de rassurer l’opposition sur la détermination de son parti à aller aux élections à venir avec comme objectif de rafler des sièges à tous les niveaux de la compétition. Dauphinat, congrès du PPRD, nouvelle candidature de Joseph Kabila, l’homme n’a esquivé aucune question…    

 

 

 

 

 

 

GH : « Ensemble pour le changement » accuse la MP de préparer un « chaos » dans le pays en lieu et place des élections. Quelle est votre réaction ?

SK : Ensemble pour le changement est malheureusement resté focalisé dans les émissions (déclarations politiques) pour justifier son existence politique et s’écarter de questions de fond liées au processus électoral. La Majorité des acteurs politiques d’ensemble était avec nous dans la Majorité Présidentielle et savent comment nos méthodes et stratégies nous permettent de gagner les élections de manière démocratique dans ce Pays.

C’est pour dire que le Secrétaire Général de la MP Aubin MINAKU sous la haute direction de notre Autorité morale (le Chef de l’Etat, Joseph Kabila) a déjà transmis les directives aux différents regroupements politiques de la  Majorité Présidentielle pour nous permettre de gagner les élections du 23 Décembre 2018.

 Pierre Lumbi estime que Joseph Kabila Kabange a le devoir d’annoncer solennellement qu’il ne sera pas candidat pour rassurer tout le monde. Quel commentaire avez-vous sur ce sujet.

 

 

Monsieur Pierre Lumbi, ancien conseiller spécial du président de la république sait pertinemment bien qu’il n’y a aucune disposition constitutionnelle qui prévoit cette pratique en RDC. Nous devons dire aux Congolais la vérité car c’est ce qui fait l’honneur de la politique.

 Le PPRD fait le tour du pays pour mobiliser sa base alors que la MP peine à se trouver un dauphin au chef de l’Etat, est-ce une façon d’entretenir le flou pour présenter la candidature de Joseph Kabila, comme le redoute l’opposition ?

Le PPRD est très bien conscient du processus électoral et ne fait pas les actions politiques en fonction des projections politiques de l’opposition, mais apporte les réponses aux préoccupations collectives de la population.

A ce jour, il est évident que nous devons aller aux élections, à la présidentielle, aux législatives, municipales et locales…C’est ce qui nous impose une restructuration afin de nous adapter aux exigences du moment.

Il n’y a pas une formation politique qui peut battre la MP dans ce Pays. Mais nous ne sommes pas encore en campagne, nous devons attendre la date fixée par la CENI pour nous conformer.

Et la notion du dauphin n’est pas constitutionnelle et est antidémocratique.

 Dans sa déclaration rendue publique lundi dernier, un regroupement de plus 176 ONG et mouvements citoyens met en garde contre un troisième mandat de Joseph Kabila à la tête du pays, est-ce que l’option est sur la table du PPRD, son parti politique ?

                                                           

La politisation des ONG en RDC fait honte à l’ensemble de nos concitoyens parce que le peuple congolais décidera de voter qui il veut à la tête de ce Pays aux futures élections du 23 Décembre 2018 et le message du peuple congolais doit être entendu.

 A quand le congrès du parti pour désigner le reste de ses animateurs et candidats à quelques jours du dépôt des candidatures pour les provinciales?

En ce qui concerne le congrès du PPRD,  le Secrétaire permanent Emmanuel SHADARY est en tournée dans le Congo profond pour prendre en considération les réalités du terrain. Cela pourra rendre efficace et efficiente les résolutions du Congrès.

                 Propos recueillis par

Jose-Junior Owawa

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