Société

Trafic routier à Kinshasa : Les « chargeurs » à la base de la hausse de prix du transport en commun

Dans le secteur du transport en commun à Kinshasa, les  » chargeurs » qui ne sont pas forcément connus des autorités compétentes se font passer pour les maîtres de la route au grand dam des pauvres passagers des taxis et taxis-bus.

Ces  » chargeurs » qui se permettent de tout jusqu’à avoir de l’injure facile commencent à être un problème sérieux pour la population.

Cette dernière les accuse d’être à la base parfois de la hausse de prix du transports en commun.

Ces hausses intempestives du prix de transport en commun deviennent un véritable calvaire pour des milliers des kinois qui peinent déjà à se déplacer paisiblement en transport en commun.

Il est de coutume que c’est l’hôtel de ville qui fixe le prix du transport en commun, mais cela n’est toujours pas le cas dans la métropole congolaise où ces  » chargeurs » souvent en complicité avec l’association des chauffeurs du Congo (ACCO) fixent le prix à leur manière sans que des sanctions s’en suivent par l’autorité urbaine.

Cette pratique est souvent à l’origine du phénomène « demi terrain » lequel phénomène fatigue carrément les kinois.

A titre d’exemple, à l’UPN, une course de 500fc est à 1000fc pour atteindre le rond-point Magasin avec les taxis-bus communément appelés 207, et celle de 1000 à 1500fc pour atteindre le centre-ville.
Ce qui explique clairement comment la décision de l’hôtel de ville est bafouée sans que l’on ne s’en rende compte.

Il nous revient aussi que ces mêmes « chargeurs » travaillent de connivence avec les chauffeurs.

Ce phénomène est un véritable gagne pain pour ces « chargeurs » qui se font de l’argent à longueur des journées d’une manière gratuite, c’est le cas de le dire.

 » Nous faisons ce travail pour avoir de quoi nous nourrir, s’acheter des habits et pour être en mesure de prendre soin de nos familles car les temps sont durs. Je ne fais que mon travail, arrêter de nous accuser pour rien.
Ce sont les chauffeurs qui sont à la base de ce désagrément . La preuve, dans chaque course ,nous gagnons 200fc ou 300fc. Nous sommes innocents », a déclaré Fabrice Kiala, chargeur au carrefour UPN.

« Si nous agissons comme ça, c’est d’abord par rapport aux embouteillages qui consomment le carburant, et après concertation, on s’est convenues d’appliquer le phénomène demi terrain », ajoute Mazalo un chauffeur de transport en commun.

Un passager trouvé sur place indique que la population est abandonnée à son triste sort, l’État doit intervenir dans ce cas.

 » Nous vivons un calvaire, les autorités compétentes doivent revoir beaucoup de choses dans le secteur de transport en commun où n’importe qui impose sa loi » poursuit-il.

Elohim Zilewuka/ Stagiaire

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