Société

Transports en commun, hausse des prix à Kinshasa : Qui pour rappeler les chauffeurs des taxis et taxis-bus à l’ordre ?

Non respect du tarif officiel en vigueur, à chacun son prix pour le même trajet, la même distance, non affichage des prix et des itinéraires, pratique du phénomène demi-terrain. Cette liste n’est pas exhaustive. Personne ne respecte la réglementation en vigueur en matière de tarification dans le secteur des Transports en commun à Kinshasa, le jour comme la nuit. La situation s’empire encore quand  » madame la pluie  » s’invite à la fête ou quand l’on s’approche des festivités de fin d’année. Il faut débourser deux, trois, voire quatre fois de l’argent pour arriver à destination, rien que pour vaquer à ses occupations sans compter le retour à la maison. Cas du trajet Rond-point Ngaba – Université pédagogique nationale (UPN) par exemple. Le prix officiel de l’itinéraire revient à 500 Francs Congolais/CDF, soit 0, 25 USD mais malheureusement, le prix pratiqué sur terrain est de 1000 CDF, soit 0, 50 USD. Pour le trajet UPN – Zando, celui-ci revient à 700 CDF mais le prix pratiqué est de 1500, voire 2000 CDF pour ceux qui iront jusqu’à la Gare Centrale. Les exemples sont légions.

Pour monter à bord de ces taxis et taxis-bus de fortune non aérés dont la majorité n’ont pas de klaxons, phares, rétroviseurs, ni chaises et bancs dignes de ce nom, il faut payer d’abord le prix imposé au receveur mal poli habillé parfois en singlet, babouches aux pieds et une petite culotte sans ceinture qui laisse montrer son  » caleçon  ». Ensuite, passer sous ses aiselles non parfumées. Malheur à celui qui est à allergique aux mauvaises odeurs. Sinon, pas d’entrée. Voilà ce que vivent les Kinoises et Kinois au quotidien sur les principales artères de la ville-province de Kinshasa.

Motos, taxis et taxis-bus, c’est tout le monde qui est dans la sauce, excepté les bus de la Société des transports au Congo (TRANSCO). Et c’est sous l’œil complice de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), de la police, des inspecteurs des affaires économiques et des autorités politico-administratives compétentes de la ville-province de Kinshasa dont le ministère provincial des Transports. Kinshasa est devenue une ville où règne la jungle ? Qui pour rappeler les chauffeurs des taxis et taxis-bus à l’ordre ?

En attendant des réponses à ces questions, les prix des transports en commun dans la capitale congolaise sont tributaires au climat météorologique, aux heures de la journée, c’est-à-dire, dès l’entame de l’après midi par exemple, et parfois même dans la matinée, les prix dépendent des humeurs des chauffeurs et chargeurs.

C’est le petit peuple qui en souffre, alors que les personnes censées apporter des solutions à leur vécu quotidien, elles, circulent librement à bord des jeeps climatisées tout en voyant le calvaire des Kinois et toutes ces longues files d’attente sur les artères et carrefours de Kinshasa. A quand le retour des contrôles dans ce secteur si vital pour l’économie congolaise ?

Rappelons-le, la hausse des prix des transports en commun a toujours eu une incidence sur les prix de certains biens de première nécessité, car les vendeurs la répercutent sur leurs marchandises. Il s’en suit une hausse sur les différents marchés municipaux.

Il est impératif pour l’autorité urbaine de reprendre la politique et surtout, le contrôle total de la tarification des prix des transports en commun dans la capitale comme le faisait si bien son successeur. Il ne suffit pas seulement de contrôler mais aussi de doter la ville de deux à trois sociétés de transport en commun afin de combattre la hausse des prix dans ce secteur.

Enock Issey

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