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Transports en commun : prix instables et retour en force du phénomène demi-terrain : Me Deryck Tshibangu appelle les Kinois au renoncement

Prix instables, tarif non affiché, création des lignes non officielles, retour en force du phénomène tant décrié par le passé de  » demi-terrain  », culture d’impunité, absence des contrôles réguliers des prix et des itinéraires de la part des agents des ministères nationaux et provinciaux ayant en charge l’économie, les transports et voies de communication dans leurs attributions, conditions de voyage ou de déplacement indignes (bancs trop serrés, surcharge, confinement, pas de port de masque, absence d’aération), embouteillages occasionnés par des chauffards et silence coupable de l’hôtel de ville. Cette liste des difficultés de transports en commun que rencontrent chaque jour les Kinoises et Kinois, pendant la journée comme la nuit, n’est pas exhaustive.

En effet, trouver une place dans un taxi, bus, minibus ou encore taxibus est devenu un véritable parcours du combattant. Peu importe l’heure, le jour, le matin, à midi ou le soir. Le transport en commun devient de plus en plus un casse-tête pour les habitants de Kinshasa -une mégapole de plus de 12 millions d’âmes dépourvue d’un véritable système de transport multimodal en plein 21ème siècle- qui chaque jour sont confrontés à la majoration des prix de transports en commun, une situation déplorée par plus d’un kinois qui ne jurent, de voir le secteur de transport se stabiliser. Interrogé récemment par Géopolis Hebdo sur la question, le Président des Organisations de défense des droits des consommateurs, Me Deryck Tshibangu, appelle les Kinoises et Kinois à la résistance, mieux au boycott.

Selon notre source,  » le problème de variation des prix de transports en commun est en fait favorisé par les clients et chauffeurs eux-mêmes, puisqu’il y a déjà un prix officiel fixé de commun accord entre le gouvernement provincial et les transporteurs [Ndlr : L’Association des propriétaires des véhicules privés affectés au transport en commun (APVCO), et l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO)], en tenant compte des certains paramètres (prix du carburant à la pompe, distance, capacité d’accueil, etc).

 » Concernant le coût du trajet, sa variation dans tous les sens doit être officiel « , a martelé cet avocat congolais avant de souligner :  » La police en est aussi responsable car, elle est en charge de l’ordre public qui s’en trouve perturbé de ces transports qui participent à la hausse des prix  ».

Avant de clore son propos, Me Deryck Tshibangu a invité les usagers du transport en commun de dénoncer ces pratiques en lieu et place de se plaindre.

 » Ça devient de plus en plus fréquent à Kinshasa, le phénomène demi-terrain est devenu la mode. La majoration des prix est son corollaire. Les chauffeurs des taxis, taxibus et motocyclistes, exceptés ceux de Transco le font en toute impunité. Nous dénonçons le silence coupable des autorités et l’immobilisme des certains services compétents  », regrette Madame Solange, un usager des transports en commun, rencontré à Kintambo-Magasin. Avant de poursuivre :  » Un prix de transport en commun fixé à 500 FC par exemple, à un moment donné de la journée, il se paye à 1000, 1500, voire 2000 FC. Cas de la ligne Kintambo-Magasin – UPN.  ».

La balle est maintenant dans le camp des autorités compétentes et surtout, de l’hôtel de ville de Kinshasa. Jusqu’à quand les membres de l’ACCO continueront-ils à se comporter en électrons libres ? Sont-ils plus forts que l’État ? Question à 1500 FC, le prix de la course UPN-Gare Centrale, Lemba-Beau Marché, Rond Point Ngaba – Zando, au lieu de 500 FC.

Patience Lokeke

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