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Tshopo – Territoire de Basoko : La société civile alerte sur la reprise des activités minières illégales par Xiang Jiang Mining

Le Réseau d’information et d’appui aux ONG en République Démocratique du Congo (RIAO-RDC) alerte sur la reprise normale des activités de la société chinoise Xiang Jiang Mining sur la rivière Aruwimi au lendemain de la décision du gouvernement congolais à travers la Vice-Premier ministre en charge de l’Environnement et Développement durable. « Après l’indépendance est égal à avant l’indépendance », déclarait, le 04 juillet 1960, le commandant en chef de la force publique, le  général Emille Jansess, aux militaires présents à une parade militaire. Soixante-deux ans après, sommes-nous tentés de dire la même chose pour la Vice-premier ministre en charge de l’Environnement et développement durable après avoir ordonné sans délai, au nom du gouvernement de la République, à la société Xiang Jiang Mining d’évacuer ses dragues sur la rivière Aruwimi, un affluent du fleuve Congo situé sur la rive droite, long de 1 287 Km, appelé localement « La Lohale ».

En effet, dans le cadre de sa récente mission il y a peu dans l’ex-Province orientale, Ève Bazaïba Masudi a découvert une catastrophe écologique provoquée par la société Xiang Jiang Mining.  L’entreprise chinoise est accusée par la société civile locale et les riverains de polluer la rivière Aruwimi dans le périmètre minier du secteur de Bangelema Mongandjo, territoire de Basoko, dans la province de la Tshopo. Une source anonyme au Ministère national des Mines a affirmé que Xiang Jiang Mining ne détenait que le Permis de Recherche (P.R.) dûment retiré récemment et non de Permis d’Exploitation (P.E.). Plus  grave encore, selon notre source, aucune étude d’impact environnemental n’a été menée et les clauses signées frauduleusement avec la population locale n’ont jamais été respectées.

Dans son inspection, Eve Bazaïba a constaté une présence irrégulière des sujets chinois à Basoko où elle est originaire. La plupart n’ont aucun document d’immigration, ni carte de travail pour étrangers. La rédaction de Géopolis Hebdo a tenté de joindre au téléphone les responsables de Xiang Jiang Mining qui doit aussi procéder à l’indemnisation des populations locales victimes et aussi restaurer l’environnement gravement entamé par le fait de leurs activités illicites, mais malheureusement, ses efforts n’ont pas été couronnés de succès.

‘’ Cette pollution des eaux est causée par les exploitations minières de cette entreprise chinoise. Il y a des maladies d’origine hydrique telle que la diarrhée et beaucoup de problèmes. Il y a aussi des poissons pourris qui flottent sur la rivière. Malheureusement, il y a des gens qui les consomment. Jusqu’à Yambenga et Bumba, il s’observe une succession d’épidémies de choléra terribles  », a alerté le Président du Conseil d’administration du RIAO-RDC, Jean-François Mombia, au cours d’une conférence de presse, tenue le vendredi 04 février, à Kinshasa, capitale de la RDC. Avant d’ajouter : « Les conséquences sont très visibles dans le village Liyambi où la rivière Aruwimi a totalement changé de couleur, l’eau est devenue rouge ».

Selon cet activiste de la Société civile, cette entreprise qui a obtenu l’autorisation de la part du Gouvernement congolais afin d’exploiter de l’or sur les deux rives de l’affluent Aruwimi pendant près de 99 ans, tente de délocaliser plus ou moins 100 mille personnes pour les amener ailleurs sans leur consentement et respect du Code et du règlement miniers. Il y a quelques jours, la rivière Kasaï avait connu une situation quasi similaire. Le Gouvernement Sama est appelé à rétablir l’ordre et surtout, à renforcer l’autorité de l’Etat dans cette partie de la République considérée comme un no man’s land par certains sujets chinois qui ont choisi la RDC comme leur seconde patrie.

Dieudonné Buanali

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