Economie

Une pétition contre l’entreprise minière COMMUS SAS de Kolwezi adressée au ministre des mines

L’initiative pour la bonne gouvernance IBGDH et le Centre Congolais pour les Droits au Développement Durable (CODED) ont déposé, le vendredi 28 septembre dernier, une pétition auprès du ministre des Mines contre l’entreprise minière Commus SAS évoluant à Kolwezi dans la province du Lualaba. Les deux organisations accusent la société minière de ne pas respecter les droits de communautés locales en matières de délocalisation, d’indemnisation et de consultation.

Pour l’IBGDH et le CODED le ministre national des Mines doit intervenir dans les trois mois, selon l’esprit du nouveau code minier, pour rendre justice aux populations des villages Pierre Muteba et Kapepa mais aussi sur l’avenue Nkinkole du quartier Gécamines Kolwezi, commune de Dilala dans la ville de Kolwezi.

Selon Kambole Lenge Donat, coordonnateur de l’IBGH, le ministre doit, entre autres, interdire à Commus SAS de continuer à délocaliser les habitants de ces contrées sans respecter les règles en la matière.

“Nous dénonçons la continuité du processus de délocalisation illégale et anarchique des habitants de l’avenue Nkinkole, quartier Gécamines Kolwezi commune de Dilala ville de Kolwezi, les spoliations des terres arables et la destruction des habitations au village Pierre Muteba et Tshibula par l’entreprise Commus SAS. Sans compter l’enfermement dans sa concession de l’unique puit d’eau potable pour les habitants et la pollution de l’air à cause des fumées et rejet d’acide dans la nature au niveau de ces deux villages et celui de Kapepa” indique le Coordonnateur de l’IBGDH.

Pour Kambole Lenge Donat la population de ces villages et quartier de la ville de Kolwezi déplorent également l’accroissement de la poussière et des détonations intempestives, résultats, selon lui, des explosions des ménages dans les carrés miniers. Il ajoute que cette situation est à la base des fissures sur les murs des maisons, de la pollution de l’air et de la multiplication des malades cardio-vasculaires. Il parle également de la spoliation des terres et les faibles indemnisations en argent sans réinstallation ni consultation préalable.
D’où leur demande au ministre des Mines pour que celui-ci interdise à cette société de continuer les opérations de minages avant tout engagement de réparer les dégâts constatés et dénoncés par les habitants.

Ils exigent également la suspension du processus de délocalisation illégale des habitants de l’avenue Nkinkole et l’ouverture d’une enquête sur la spoliation des terres arables au village Pierre Muteba mais aussi l’indemnisation et la réinstallation préalable des habitants du village Kapepa par Commus SAS.

Desk Eco/GH

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