Santé

Vaccination contre la Covid-19 en RDC : Les questions demeurent !

La République Démocratique du Congo, a annoncé, par le truchement de son ministère ayant en charge la santé publique, l’administration dès ce lundi 15 Mars du vaccin contre la Covid-19 à Kinshasa, selon les modalités fixées par les autorités sanitaires du pays.

À quelques jours de cette campagne vaccinale plusieurs pays
européens, dont le Danemark et la Norvège, ont interrompu l’utilisation d’un lot d’un million de doses du vaccin AstraZeneca, envoyé à 17 pays de l’Union européenne, après avoir détecté des problèmes de coagulation sanguine chez plusieurs personnes vaccinées.
Cette suspension intervient après des rapports de cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin contre la Covid-19 d’AstraZeneca », a indiqué l’Agence nationale de la Santé, tout en soulignant qu’à l’heure actuelle, on ne peut pas conclure à l’existence d’un lien entre le vaccin et les caillots sanguins au micro de nos confrères de France 24.

En République Démocratique du Congo, plusieurs questions demeurent à quelques jours seulement du début de la campagne vaccinale annoncée par le ministère de la santé.

Avec la situation au Danemark, en RDC, la première question qui est soulevée est celle de savoir pourquoi certains pays en Europe ont suspendu l’administration du vaccin ? Cette question se pose dans un contexte marqué par l’annonce par le Danemark de la suspension du vaccin d’AstraZeneca pour notamment des raisons de la coagulation sanguine constatées chez certains vaccinés.

Le vaccin annoncé pour ce 15 Mars, prendra-t-il en charge tous les variants? Telle est la deuxième question qui taraudent les esprits. Une autre question qui nécessite d’être posée, est celle de savoir si en prenant ce vaccin, l’on est épargnée de l’observance obligatoire des gestes barrières édictés par les autorités sanitaires.

Puisqu’il est question du vaccin, l’on doit aussi chercher à savoir les vrais acteurs impliqués dans cette campagne vaccinale. S’agit-il du Programme élargi des vaccinations ( PEV), de l’Institut national des Recherches Bio-medicales (INRB) ou de quelle autre structure ?

La question liée au caractère obligatoire du vaccin se pose aussi avec acuité. Si officiellement, les autorités sanitaires ont annoncé que ce vaccin n’est pas obligatoire, plusieurs craignent qu’avec le temps, l »administration du vaccin devienne obligatoire, car en Europe, on annonce déjà l’émission d’un passeport vaccinal. Allons-nous nous attendre à cela en RDC?

Une autre question parmi tant d’autres est celle de savoir comment en RDC, peut-on faire face à cette campagne anti-vaccin qui a énormément envahi le continent africain ?

Signalons que les premières doses du vaccin développé par la firme Astra-Zeneca sont arrivées à Kinshasa mardi 2 mars.
Ce lot de 1,7 million d’unités sera suivi d’une deuxième livraison, l’ensemble devant couvrir les besoins de 20 % de la population.
Les zones pilotes pour l’administration de ce vaccin sont les quatre provinces les plus touchées, notamment Kinshasa (19 574 cas), Nord-Kivu (1 564 cas), Kongo-Central (1 517 cas) et Haut-Katanga (1 476 cas) – serviront de zones pilotes pour la première phase d’approvisionnement, qui cible 3 497 902 personnes (3 % de la population congolaise).

Il sied de préciser que les modalités de l’administration de ces vaccins sont tracées par les autorités sanitaires du pays selon l’urgence.
Le pays s’est prononcé pour l’utilisation du vaccin Astra Zeneca qui répond aux conditions de conservation existantes dans le pays (entre 2°et 8°C). Un plan de déploiement du vaccin contre la COVID-19 en RDC a été validé par le pays et approuvé par l’initiative COVAX. Ce dernier prévoit, sur la base de l’analyse des données épidémiologiques et des orientations de l’OMS, la vaccination de 20% de la population. Il s’agit notamment du personnel de santé qui représente 1% de la population, des personnes âgées de plus de 55 ans (6%) et des personnes souffrant de comorbidités (maladie rénale chronique, hypertension artérielle ou diabète), soit 13%.

Géopolis Hebdo

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

To Top