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Visite du couple royal de Belgique en RDC : Les enfants belges laissés au Congo réclament au Roi leur reconnaissance

Réunis dans une structure dénommée Association des Enfants des belges laissés au Congo (AEBLC), ces enfants laissés par les belges réclament au Roi Philippe, à l’occasion de sa visite à Kinshasa, leur reconnaissance entant que belges.

« Tout ce que nous demandons à sa Majesté le Roi Philippe, c’est notre reconnaissance entant que Belges », a  sollicité au roi  l’un des membres de cette association.

Ceci avant de préciser en ces termes : » Nous ne réclamons pas son argent, nous avons le sang Belges, mais depuis le départ de nos pères en Belgique, nous ne bénéficions de rien et même la simple nationalité ne nous est pas reconnue » a réclamé le porte voix de ces mulâtres.

Poursuivant son  allocution, le « Belge méconnu  » fait savoir qu’il y a certains parmi eux qui n’ont pas étudié faute des moyens. » Sans paternité, certains parmi nous ont été privés de l’éducation. »

 » Nous sommes nombreux et sollicitons une fois de plus notre reconnaissance comme tous les autres frères et sœurs belges. » a-t-il Insisté.

Pour le cofondateur de l’association Métis de Belgique, François d’Adesky ,  renseigne le site Franceinfo, en Afrique, entre 14 000 et 20 000 bébés métis sont issus de liaisons entre colons et femmes africaines.

« L’homme blanc qui vivait avec son enfant et sa partenaire africaine devait se comporter discrètement en public, violant apparemment une loi coloniale, une sorte d’apartheid non écrit, mais irrésistible. S’il ne le faisait pas, son contrat (lui permettant de séjourner dans la colonie pouvait) être rompu », explique le site de l’association. « La femme africaine ne pouvait épouser son mari européen qu’en vertu de son droit coutumier et non selon la loi belge. » Ces unions n’avaient donc pas de valeur pour la Belgique.

Mais en date du 4 avril 2019, Bruxelles avait officiellement présenté ses excuses pour les « injustices » subies par les milliers d’enfants métis nés de pères belges au Congo, Rwanda et Burundi pendant la période coloniale. Les enfants qui furent par la suite arrachés à leurs mères africaines et victimes de ségrégation. Ils furent souvent confiés à des institutions religieuses.

« Au nom du gouvernement fédéral belge, je présente nos excuses aux métis issus de la colonisation belge et à leurs familles pour les injustices et les souffrances qu’ils ont subies », avait déclaré le Premier ministre, Charles Michel, devant la Chambre des représentants. Il avait en son temps dit souhaiter que « ce moment solennel soit une étape supplémentaire vers une prise de conscience de cette partie de notre histoire nationale ».

Mais jusqu’à nos jours, ces enfants délaissés se retrouvent ignorés par la Belgique. Reportées à plusieurs reprises pour des raisons de la crise sanitaire Covid-19 et de la guerre en Ukraine, le souverain belge s’est vu accueilli chaleureusement par le peuple congolais le mardi 07 juin 2022.

Edouard Funda

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