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Voici ce que fût réellement la rencontre de Nairobi

Des sources concordantes, principalement issues des milieux diplomatiques, il est désormais possible de reconstituer le fil des événements et d’en exprimer le sens au-delà du protocole et du langage vague des communiqués de la fin. Quelque chose de fort et d’inhabituel a eu lieu au cours de cette réunion de haut niveau, le fait que l’on a senti la fin de la commisération à l’égard du régime Rwandais de la part des États qui ont tenu un langage dur et franc.

Pour la première fois, le Président Rwandais fut confronté à ses propres responsabilités face à l’agression dont il est l’instigateur, se cachant derrière le Mouvement du 23 Mars (M23) et d’autres prétextes farfelus.

A ces collègues, le Chef de l’État congolais a fait valoir des arguments tendant à exclure le Rwanda de la participation à la force régionale qui sera mise en place pour traquer les forces négatives qui pullulent à l’Est de la République. Il faut avouer qu’au cours de ces échanges, le Président Paul Kagame n’a pas su convaincre ses collègues de la nécessité pour son pays de participer à la force commune car, il serait juge et partie. A ce propos, Félix Tshisekedi est resté imperturbable dans sa position et a exigé que le Rwanda retire ses troupes hors du territoire congolais.

Par les mêmes sources, on a appris que cette intervention qui devrait être différente des précédentes, doit pouvoir révéler les causes et les acteurs de cette instabilité permanente à l’Est du pays. Cette action concertée sera aussi un test de fiabilité pour les pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) qui ont là un casus belli avec le plus grand pays de la communauté. Ils devraient ainsi se rassurer de leur capacité d’action collective.

En ce qui concerne le Président de la République Démocratique du Congo, il est venu le temps d’investir sans faille dans la montée en puissance de l’armée congolaise par un recrutement massif, une formation des différents corps et surtout, un équipement moderne. Dans les coulisses de Nairobi, on a même avancé un montant de plus d’un milliard de dollars américains pour rincer l’armée congolaise.

Certains commentaires sont unanimes sur le changement d’attitude qui est intervenu à l’endroit du pays de Mille collines, coincé par une politique de la victimisation mais aussi de l’agression. En tout cas, il y a un avant et un après Nairobi.

Robert Tanzey

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