Politique

Consultations nationales : Jean-Pierre Lihau, Justin Bitakwira, le G13, le Palu et Alliés ont insisté sur la paix et le consensus entre congolais

Le président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo continue à recueillir les opinions des représentants des forces politiques et sociales du pays. Au cours de la huitième journée de ces consultations qu’il a lancé depuis le 2 novembre dernier, plusieurs leaders des forces politiques et des mouvements associatifs ont aussi répondu favorablement à son appel aux consultations nationales dont la finalité serait la création de l’Union Sacrée de la Nation de laquelle découlera un plan d’action gouvernementale efficace pour sortir le pays de la crise politique qu’il traverse en ce moment. Parmi ces mouvements, le G13, le Palu et alliés mais aussi la présence très inattendue de Jean-Pierre Lihau et Justin Bitakwira qui sont tous deux membres du Front Commun pour le Congo, qui jusque-là ne s’est pas  encore  prononcé sur sa participation à ce cadre d’échanges d’idées et des connaissances. Pour l’ensemble des personnes consultées, il est temps que tous les congolais puissent se tendre les mains et regarder vers la même direction afin de restaurer la paix et améliorer les conditions socio-économiques du pays.

Accompagné d’Augustin Kibasa Maliba et David Mbwakem, le député Jean-Pierre Lihau a précisé avant tout qu’ils sont venu comme membres du groupe des héritiers des 13 parlementaires qui ont défié  feu le  président Joseph-désiré Mobutu en dénonçant sa dérive dictatoriale.

« Je crois que pour ce qui connaisse l’histoire, nous sommes les enfants des anciens présidents nationaux  de l’UDPS. Vous savez qu’à l’époque, la charte de l’UDPS était signée par quatre présidents, Étienne Tshisekedi Frédéric Kabasa, Marcel Lihau et Vincent Mbwakem. Et aujourd’hui, c’est Jean-Pierre Lihau, Augustin Kibasa et David Mbwakem qui sont venu voir leur frère, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », a déclaré Jean-Pierre Lihau.

Pour ces héritiers de la philosophie de l’UDPS, le dialogue est la seule alternative pour assurer la bonne marche du pays. Et ils invitent à cette occasion tous les responsables politiques à rejoindre ce cadre des consultations pour rassembler les intelligences car le pays va mal.

« Face au péril et aux souffrances sociales, il n’y a pas d’autre alternative que le dialogue. Et le dialogue est une vertu qui concoure à la bonne marche de toute République. J’invite les responsables politiques qui hésitent encore à regarder les réalités en face. Que les responsables politiques puissent descendre les vitres de leurs 4×4. Le pays va mal et il faut agglutiner les intelligences. Il faut rassembler les énergies pour que nous arrivons à ouvrir les nouvelles perspectives politiques pouvant aider le peuple à renouer avec les espérances, » a déclaré le député national et membre du PPRD Jean-Pierre Lihau qui a indiqué que son apport à cet exercice n’est pas un synonyme de débauchage.

Reçu aussi par le Chef de l’Etat en tant que personnalité, Justin Bitakwira a révélé que son échange avec le Président Tshisekedi a tourné autour de la paix dans la partie Est du pays. Il voudrait efficacement contribuer au retour de la paix dans cette partie. Et à l’en croire, le pays ne pourra évoluer que grâce au consensus.

« Essentiellement  ici, j’ai parlé plus de la paix dans  l’est du pays. C’était la question essentielle. Et je dois contribuer efficacement pour ramener la paix à l’Est. Et je dois aussi souligner qu’il faut éviter de l’extrémisme autour du président de  la République. Ce pays ne pourra évoluer que dans le consensus. Et il n’y a pas crise mais plutôt un malaise », s’est-il expliqué devant la presse après être consulté par le Chef de l’Etat.

Par ailleurs, le groupe G13 était aussi venu rencontrer le président Tshisekedi. Composé des députés nationaux, ce groupe partage l’idée d’un consensus sur les réformes majeures dans le pays. Et il considère que l’appel à la création de l’Union Sacrée de la Nation est une initiative salvatrice que tout le monde devrait soutenir pour sauver le pays.

« Et nous avons dit en ce qui nous concerne que cette Union Sacrée n’est pas un camp politique. L’Union Sacrée est une communion d’idées, des pensées et des versions en faveur des réformes pour sauver le pays par rapport à la crise qu’il connaît aujourd’hui. Bien entendu, le Président de la République qui est le garant de la Nation et de l’unité nationale a des initiatives qu’il va prendre à la suite de ces consultations. Et nous serons très attentives aux conclusions qu’il en tirera et de l’effet qu’il pourrait avoir sur l’avenir de notre pays. Et nous considérons qu’à cette étape, cette initiative est une initiative salvatrice que tout le monde devrait soutenir pour sauver la nation », a souligné le député national Délly Sessanga.

Au député national et membre de ce groupe aussi Henri Thomas Lokondo de renchérir, la crise qui est là a des responsabilités partagées. Que ce soit au niveau du CACH ou du FCC, tout le monde a besoin d’une solution. Et le président qui est le garant de la nation devrait se comporter comme chapiteau en voyant l’intérêt supérieur de la nation, a-t-il conseillé. Le G13 a aussi demandé au président de la République d’éviter la logique de la confrontation après ces consultations. Car, les conséquences de la confrontation sont parfois imprévisibles, à ajouté Thomas Lokondo.

Conduite par Godefroid Mayobo, la délégation du Palu et Alliés a haut et fort affirmé qu’elle ne peut que soutenir l’initiative de la création de l’Union Sacrée de la Nation. Car elle appelle à la mobilisation générale pour faire face aux défis existentiels auxquels le pays fait face aujourd’hui. Pour mieux répondre à l’appel du Chef, le Palu a promis de revenir très prochainement pour lui présenter un cahier des charges bien structuré.

Débuté le lundi 2 novembre dernier, les consultations du Chef de l’Etat pourront probablement se clôturer le vendredi prochain. Plusieurs forces politiques et sociales sont encore attendu pour apporter leur pierre à la construction de l’édifice.

Djodjo Mulamba

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