Il n’est un secret pour personne que la desserte en électricité dans le pays est très faible, une grande partie de la population n’a pas accès au courant électrique et a vu son progrès économique et social ralenti considérablement. Face à ce déficit désormais croissant chaque année au regard du nombre galopant de la démographie, certains compatriotes ont imaginé des alternatives en attendant des solutions durables qui sont en RD Congo inspirées de l’hydroélectricité.
En attendant que les grands projets comme Inga III et d’autres barrages annoncés ne soient mis en place, certains ont eu à approcher la SNEL pour partager avec elle la possibilité d’éclairer certaines artères des principales villes de nos provinces qui sont totalement dans le soir. Pour réaliser ce projet, il a fallu une volonté politique et une détermination d’aider réellement la population sans esprit de calcul et de lucre personnel. Cette force morale fut portée par le Sénateur Samy Badibanga qui a vite fait de s’approcher de la société nationale pour la convaincre de s’impliquer dans cette opération.
Le directeur général de la SNEL Jean Bosco Kayombo s’est impliqué pour que cette vision bénie par le Chef de l’Etat puisse devenir opérationnelle par l’utilisation de sa société au travers de ses propres fonds. Ainsi ce projet orchestré dans toute discrétion, comme nous a habitués Samy Badibanga, a reçu le quitus du Chef de l’Etat pour qu’au plus pressé on puisse réduire l’impact de l’obscurité et donner aux nuits provinciales une activité prolongée.
Sans bruit, travaillant dans un sens d’abnégation des équipes de la SNEL en collaboration avec Modern Construction, se sont attelées à poser des lampadaires tout au long des grandes artères des certaines villes. Zone pilote choisie pour ce premier travail, l’espace Grand Kasai. C’est ainsi que des poteaux furent posés à Mbujimayi au nombre de 1050 avec des lampadaires qui fonctionnent de 16 h à 6 heures du matin.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, le compte indique pour Mwene ditu 50, Ngadajika 50, Kabeya Kamwenga 50, Katanda 50, Tshilenge 50. Le projet se poursuit dans tout l’espace et a déjà commencé à changer sensiblement la vie des populations qui même sans source d’énergie, peuvent déjà, à la lumière des lampadaires, éviter d’aller au lit à 19 heures à cause de l’obscurité. Pour ceux qui ont eu la possibilité de voir cela, on peut reconnaitre sur les visages des compatriotes un début de joie .Enfin quelque chose se passe chez nous, ont-ils dit aux différents représentants de la SNEL qui ont posé ces poteaux et ont vécu le miracle de la technologie. Parfois ce qui est banal ailleurs, devient primordial et vital dans certains milieux.
Ce travail qui fut coordonné pour le compte de la SNEL par Emmanuel Ngoy, a été pour lui satisfaisant, car partout où ils sont passés, les gens sont contents. En effet, ceux qui n’ont pas bénéficié de la pose des lampadaires, ont vite fait de se plaindre et le projet grossit à vue d’œil et va certainement se densifier dans les jours qui viennent. Certains observateurs sont étonnés qu’un tel projet n’ait été inséminé depuis longtemps alors que le soleil est abondant dans le pays, le bois est partout au pays. La bonne volonté est la clé de ce projet, et une chance est la conjonction des hommes de talent qui ont accepté de donner de leur génie pour lutter contre cette pauvreté globale qui brise le pays et son peuple.
Robert Tanzey
