La salle paroissiale de l’église Saint Joseph en plein Matonge a servi de cadre à une rencontre entre des jeunes députés et les représentants des plusieurs ONG et associations de la jeunesse dans le cadre des échanges autour des questions de l’heure. Tout en reconnaissant le droit du citoyen à revendiquer ce qui lui parait évident dans la défense des droits, les députés ont formulé des craintes que derrière cette prise de position il y a un risque de revendication par la violence ce qui entrainerait le pays dans un cycle infernal.
Avec la présence de la monusco, cette séance fut d’un très haut niveau citoyen car les différents participants n’ont pas caché leur inquiétude face aux différentes dérives qui surviennent lors des manifestations pacifiques. D’autres ont demandé aux députés de sensibiliser aussi la police qui est partie prenante dans les violations de ce droit citoyen. Patrick Muyaya et Juvenal Munubo ont insisté sur la vigilance et le besoin pour la population de s’approprier ce processus. Ils estiment qu’il ne faut pas baisser la garde pour que des volontés rétrogrades prennent le dessus. Dans un langage franc avec un courage assez inhabituel les jeunes députés n’ont élude aucune question devant ces représentants de la société civile dont on pouvait sentir la colère contenue dans les questions et les attitudes. Il faut dire que cette expérience est essentielle à plusieurs égards car elle intervient avant la date du 19 décembre et elle a comme finalité entre autre de servir de catharsis à la violence ambiante. Se situant au cœur de l’enjeu les deux députés ont pris la mesure de la problématique en cours et ont promis de faire la même démarche auprès de la police pour que celle-ci soit responsable de la protection des citoyens. La Monusco a ainsi participé au débat par son service de droit de l’homme. Pour rapprocher les différentes opinions. Le député de l’UNC a insisté sur le respect des lois et a condamné toute tentative de freiner l’avenir du pays par des attitudes intransigeantes. Ils ont été heureux d’avoir à échanger sur les raisons profondes de la violence dans le rendu des manifestations. Des questions de fond furent posées comme celle de donner un contenu au concept de la manifestation.
Wak
