Société

Kimbanseke / eau et électricité : Le quartier Mikondo dans les oubliettes

En plein 21 ème siècle, alors que le monde entier est en pleine mutation, certains coins de Kinshasa, capitale de la RDC sont toujours dans les oubliettes.
Ici, nous parlons en terme d’eau et d’électricité.

Il y’a lieu de souligner entre autre le manque de volonté des autorités à résoudre des problèmes de première nécessité.

Le quartier Mikondo, dans la commune de Kimbanseke, connait depuis son existence des sérieux problèmes d’eau et d’électricité qui, à ces jours sont des éléments clés et nécessaires pour le développement d’une Nation.

Sur place, la rédaction de Géopolis Hebdo a fait la ronde de ce quartier situé dans la commune de Kimbanseke à quelques encablures de l’aéroport international de Ndjili.

Après constat, l’on pouvait lire aux visages de la population de cette partie de la métropole congolaise une vie d’amertume, de souffrance et de misère à presque tous les niveaux.

Un quartier non électrifié et sans eau, les riverains ont laissé entendre que le quartier ne bénéficie nullement d’eau de la Regideso et du courant électrique de la Snel.

Difficulté d’eau

Faïdi, une jeune fille de 18 ans laisse entendre que: » la vie sociale ici à Mikondo n’est pas facile. D’abord les difficultés d’eau et d’électricité nous dérangent fréquemment. Nous nous réveillons très tôt le matin, nous bousculant les uns les autres pour la quête ne serait-ce que d’eau de forages ».

À l’en croire , seuls les eaux de forages qu’ils utilisent les aident, mais aussi, la population profite de l’eau de la pluie pour s’approvisionner dans le but de satisfaire certains besoins ménagers.

 » D’abord il faut révéler la présence des jeunes brigands, communément appelés <<kuluna>> qui, dérangent nos filles et femmes à ces heures du matin quand elles vont puiser de l’eau. C’est un risque, mais nous n’avons pas de choix car c’est le seul moyen au travers de quel nous pouvons recourir pour avoir l’eau », a dit monsieur Gauthier.

Nous pouvons certifier que les robinets dans ce vaste quartier de Kimbanseke sont quantifiables car ils n’ont pas atteint la totalité des ménages. Et même, ceux-là qui en ont, n’en profitent jamais.

C’est donc à travers quelques politiques cherchant des voix pendant la campagne électorale ,et des hommes de bonne volonté que cette population de Mikondo bénéficie des eaux de forages en attendant le Messi qui pourra décanter cette situation.

De l’eau à l’électricité il n’y a qu’un pas

De la même manière que les robinets peuvent être quantifiés dans ce quartier, nous avons constaté l’absence des câbles de transmission de l’électricité dans tous les coins du quartier, sauf peut être à l’entrée, au niveau de la route cabine-Mbangu menant jusque qu’au boulevard Lumumba.

La population se plaint de l’insécurité qui bat son plein à Mikondo à cause du manque d’électricité, favorisant également la multiplicité des mauvaises murs, dont la criminalité.

 » Je me demande en quoi nous disons que nous pouvons alimenter toute l’Afrique, si dans la capitale, il y a des coins qui ne sont pas éclairés jusque là. Nous ne demandons pas trop, si ce n’est que l’électrification du quartier Mikondo, car il y’a de ceux-là qui sont des cadres dans des entreprises et ont besoin de cette énergie pour réaliser certaines tâches », ajoute monsieur Gauthier.

Les enfants, en période scolaire, éprouvent d’énormes difficultés, et ne peuvent apparaître propres, car certains d’entre eux dont les parents n’ont pas les moyens pour s’approprier du fer à repasser en braise, s’en vont avec des uniformes non repassés.

Retombées économiques

D’abord pour répondre aux besoins culinaires, la population est obligée d’utiliser la braise et à un coût énorme.

 » Ce n’est plus question de nécessité mais plutôt de l’obligation, je dépense au moins 3000fc chaque jours pour répondre aux besoins culinaires » déclare Faïdi.

Outre la braise, le ⅔ de la population utilise les bois de cuisson pour subvenir à ce besoin culinaire car, la plupart des habitants n’ont pas les moyens d’acheter du jour au lendemain la braise.

Ainsi, les autorités urbaines ainsi que celles des deux principales sociétés de l’État, la Regideso et la Snel sont interpellées au premier degré et à soulager dans la mesure du possible cette peine des habitants de Mikondo qui n’a que trop durer.

Enock ISEY

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