Santé

Urgence sanitaire : La RDC lance la vaccination contre la 13 épidémie d’Ebola

Le ministère de la santé de la RDC, l’organisation mondiale de la santé en RDC ainsi que l’UNICEF ont lancé la campagne de vaccination contre Ébola à Beni, au Nord-Kivu où déjà trois personnes sont mortes d’Ebola. La RDC est à sa 13 ème épidémie d’Ebola depuis la découverte de cette fièvre hémorragique dans la province d’Equateur en 1976.

« La vaccination pour stopper la propagation de la maladie à virus Ebola a débuté mercredi à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, cinq jours après la découverte des cas », a-t-on appris de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les vaccinateurs ont recours à la « vaccination en ceinture », consistant à vacciner les contacts et les contacts de contacts du cas d’Ebola. La RDC dispose à Kinshasa de plus de 12 000 doses de vaccins pouvant être déployées en cas de nécessité, a encore indiqué l’OMS.

Les personnes à risque, parmi lesquelles les contacts du cas confirmé et les premiers intervenants, seront vaccinées dans le cadre d’une action entreprise par les autorités sanitaires pour endiguer la propagation du virus. Environ 1.000 doses du vaccin anti-Ebola rVSV-ZEBOV et d’autres fournitures médicales ont été livrées de la capitale Kinshasa à la ville de Goma, dans le Nord-Kivu, et près de 200 doses ont été envoyées jusqu’à Beni, près de l’aire de santé de Butsili où le cas confirmé a été détecté.

Vendredi, le gouvernement congolais a annoncé la résurgence d’Ebola dans le territoire de Beni (Nord-Kivu, est) où début mai était déclarée la fin de la 12e épidémie de cette fièvre hémorragique, durant laquelle 12 cas avaient été enregistrés, avec six décès et des centaines de personnes vaccinées. Alors que le ministère de la santé avait annoncé un mort, l’institut national des recherches Biomédicales de Goma (INRB) au Nord-Kivu précise que la province a déjà enregistré 3 décès, dont « le premier est mort le 14 septembre 2021 après avoir eu des vomissements, des diarrhée teintées de sang et des déshydratations », a écrit le Docteur Daniel Mukadi de l’INRB Goma.

La maladie a fait sa réapparition dans une zone du Nord-Kivu frappée entre août 2018 et mars 2020 par la plus forte poussée de fièvre hémorragique Ebola dans toute l’histoire de la RDC (3.470 infection, 2.287 morts). Le virus Ebola en RDC a atteint le taux de mortalité de 70% lors de la 11 ème épidémie. Raison pour laquelle, les autorités congolaises et l’OMS encouragent une riposte rapide afin de limiter la propagation de cette 13 ème épidémie.

« Ebola est un virus virulent et mortel qui peut se propager de manière agressive et rapide. Mais les vaccins peuvent créer un pare-feu de protection autour des cas, stopper la chaîne de transmission, éviter une épidémie potentiellement importante et sauver de nombreuses vies », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique.

Ebola éclate à nouveau alors que le pays se débat déjà avec la Covid-19, la méningite, la rougeole et le choléra. Les autorités congolaises ont tenté de rassurer les populations quant à la capacité de la RDC de contenir cette épidémie. L’inquiétude à présent réside dans l’habituelle résistance des communautés à la vaccination. Autre inquiétude, c’est que la 13 ème fièvre d’Ebola resurgit dans le Nord-Kivu, province en proie à l’insécurité et au terrorisme. L’activité insurrectionnelle des groupes rebelles peut poser une véritable difficulté à la campagne de riposte à Ébola.

Identifié pour la première fois en 1976 en RDC (ex-Zaïre), le virus Ebola se transmet à l’homme par des animaux infectés. La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements, diarrhées. Des traitements ont maintenant montré une certaine efficacité contre cette fièvre hémorragique.

Patrick Ilunga

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